L’architecte-ingénieur Marc Mimram se fera-t-il taper sur les doigts avec son Équerre d’argent ? À peine inaugurée, la passerelle Solférino reliant le jardin des Tuileries au Musée d’Orsay, qui lui a valu cette prestigieuse récompense, a été fermée au public.
Lors de l’inauguration, a expliqué un communiqué conjoint des ministères de la Culture et de l’Équipement, « un léger sentiment d’inconfort lié à un phénomène de vibrations non décelé lors des essais préalables a été ressenti pendant un court instant » [sic]. Les personnes présentes ce jour-là ont également pu goûter au plaisir enfantin de la glissade sur une surface humide, en l’occurrence du bois d’ipé – le même qu’à la Bibliothèque nationale.
Ces problèmes mis en évidence lors de visites de sécurité préalables ont provoqué l’ire de la Mairie de Paris, à qui l’ouvrage doit être remis. Financée par l’État dans le cadre de l’aménagement du Grand Louvre, cette passerelle qui a coûté 91,6 millions de francs (34,35 pour l’Équipement, 57,25 pour la Culture) nécessitera donc des travaux complémentaires, et la période de fermeture « sera également mise à profit pour compléter le traitement du revêtement en bois ». Elle a pourtant belle allure : d’une portée de 106 mètres et d’une longueur de 140, constitué de deux arches d’une volée, ce pont dessert à la fois le quai et la berge, dans l’axe des rues de Solférino et de Castiglione, et facilite la circulation des piétons entre le Louvre ou l’Orangerie et Orsay.
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Mauvaises vibrations
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°96 du 7 janvier 2000, avec le titre suivant : Mauvaises vibrations