Marie-Christine Carlioz

C’est une chasse gardée des hommes au sein de laquelle ces dames doivent faire leurs preuves, quand bien même elles présentent de très sérieux dessins des xviiie et xixe siècles. Mais pugnace et passionnée, Marie-Christine Carlioz se fait accepter à la Biennale des antiquaires avant de devenir membre fondateur du Salon du dessin.
Elle n’a pas fait d’études d’art, mais a appris sur le tas et se révèle toujours aussi enthousiaste trente-cinq ans après ses débuts. « Ce qui vaut mieux, pondère-t-elle, quand on constate que ce milieu devient de plus en plus difficile. Face à la montée des prix, les trésoreries des galeries doivent être toujours plus solides, sans compter qu’il faut aujourd’hui rechercher les pièces rares et les collectionneurs dans le monde entier. »
Marie-Christine Carlioz ne conseillerait donc pas ce métier à tout le monde. Mais quand on a attrapé le virus, on ne peut s’en débarrasser, s’amuse-t-elle   ! Si elle regrette qu’aucun de ses trois enfants n’épouse sa  cause, elle se réjouit de l’arrivée d’Emmanuel Marty de Cambiaire, jeune homme de 35 ans, pilier de la galerie, qui prendra la relève le moment venu. Le plus tard possible…