Le 12 juin, trois hommes se sont présentés au Musée national archéologique de Bagdad avec, sur le siège arrière de leur voiture, le célèbre vase d’Uruk (anciennement Tall al-Warka). Datant de 3 200 avant J.-C., le vaisseau sacré, qui présente de nouvelles fêlures, faisait partie des 33 pièces maîtresses (sur les 3 000 manquantes) disparues du musée. Les investigateurs espèrent récolter de nouveaux indices qui les guideront vers d’autres découvertes. Le fameux trésor en or de Nimroud est pour sa part intact. Les spécialistes irakiens, accompagnés de conservateurs du British Museum de Londres, se consacrent pour l’instant à l’ouverture des caisses entreposées dans les sous-sols de la banque centrale de Bagdad. En ce qui concerne le trafic des antiquités volées, le professeur John Malcolm Russell, membre de la mission d’experts de l’Unesco chargés de préparer un nouveau rapport sur le patrimoine irakien, s’inquiète du sort réservé au projet de loi H. R. 2009. Actuellement débattu à Washington par la Chambre des représentants, ce projet vise à éliminer le trafic d’antiquités irakiennes sur le sol américain. Dans un article du Washington Post daté du 15 juin, l’historien de l’art fait clairement part de ses craintes au sujet d’un lobby composé d’organisations représentant des antiquaires et des numismates, qui se disent publiquement opposées au trafic mais qui, secrètement, militeraient contre l’adoption de cette loi.
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Lutter contre le trafic d’antiquités d’Irak
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°174 du 27 juin 2003, avec le titre suivant : Lutter contre le trafic d’antiquités d’Irak