Prévu sur un site \"sensible\", rue Erasme, sur la montagne Sainte Geneviève, le nouveau bâtiment de l’École nationale supérieure des arts décoratifs (Ensad) illustre, une fois encore, la difficulté d’insérer une création contemporaine originale dans la capitale.
Lauréats du concours à la quasi-unanimité, l’architecte Luc Arsène-Henry et le designer Philippe Starck doivent revoir leur copie après le refus de la Commission des sites d’avaliser leur avant-projet. L’objet du litige ? La façade, dans laquelle l’architecte des bâtiments de France ne retrouve pas "le rythme des ouvertures de l’habitat environnant". Pour les auteurs du projet, grâce à de grands panneaux en pâte de verre nacré, cette façade devait offrir "un grand rideau opalescent, changeant d’aspect au fur et mesure de la journée".
Luc Arsène-Henry réfute l’argument avancé : "la rue Erasme livre un contexte urbain hétéroclite, les immeubles n’ont aucun dénominateur commun, ce sont des blocs autonomes". Quant à Philippe Starck, il voulait un "bâtiment volontairement décoratif", pour illustrer la vocation de l’École. Les deux associés travaillent actuellement à des aménagements de ladite façade. Mais la balle est dans le camp de Jacques Toubon. La commission des sites donne seulement un avis consultatif, et le ministre de la Culture peut passer outre.
Selon le calendrier initial, le chantier – évalué à 120 millions de francs – devait débuter en juin, et s’achever pour la rentrée 96.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Luc Arsène-Henry et Philippe Starck doivent revoir leur copie
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°10 du 1 janvier 1995, avec le titre suivant : Luc Arsène-Henry et Philippe Starck doivent revoir leur copie