Lionel Spiess

Si son père et son grand-père ont mené une activité classique de galeriste, Lionel Spiess se positionne plus volontiers comme agent d’artistes. En 1998, il rejoint son père qui a déjà amorcé le virage en fermant son entreprise de dix salariés pour ouvrir un bureau privé. Cette nouvelle méthode séduit le jeune homme posé et réfléchi : « Je veux travailler avec des artistes qui élaborent une œuvre qui restera dans le temps, à l’inverse des travaux “kleenex”. »
Son choix s’est porté aujourd’hui sur quatre plasticiens, dont Gil Joseph Wolman et Hermann Amann. Avec ce dernier, il conçoit en secret depuis plusieurs années un projet pharaonique prévu pour une centrale nucléaire. Avec l’artiste Miguel Chevalier, il se penche aussi sur une installation longue et coûteuse. Lionel Spiess aime relever les défis. C’est un chercheur de mécènes, un dénicheur des finances nécessaires pour matérialiser ses projets de plus en plus ambitieux.
Pour les élaborer ou passer du temps avec ses collectionneurs, il a acquis une grande maison en rase campagne bourguignonne, près de Cluny : « J’avais envie de quitter Paris et de monter ce lieu d’accueil, de vie et d’expositions ponctuelles dans lequel une aventure humaine se crée. »