Né au XVe siècle afin de définir les peintures découvertes sur les voûtes et les murs de la Domus Aurea – le palais romain de Néron –, le terme de « grotesque » aurait pour étymologie le mot « grotte ». Dans ce bel ouvrage richement illustré, l’historienne de l’art Alessandra Zamperini nous livre une étude particulièrement intéressante, car fort documentée et bien traduite, de l’histoire des grotesques, de l’Antiquité jusqu’au XIXe siècle. Ces peintures décoratives composées de créatures fantastiques issues du croisement entre l’architecture, l’animal et le végétal représentaient, à l’origine, le contrepoint parfait du naturalisme antique. Considérées alors comme offensantes, ces ornementations avaient autant pour fonction la dissimulation d’un message que le remplissage d’espaces difficiles à décorer. Si le terme prend son sens moderne et péjoratif au XVIIe siècle, la dimension subversive des grotesques disparaît au XIXe siècle au profit d’un usage strictement décoratif.
Les Grotesques, Alessandra Zamperini, traduit par Odile Menegaux, éd. Citadelles & Mazenod, 320 p., 89 euros, ISBN 978-2-85-088244-9.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
L’histoire des grotesques
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°271 du 14 décembre 2007, avec le titre suivant : L’histoire des grotesques