Patrick Bongers, directeur depuis 1978 de la galerie parisienne Louis Carré & Cie fondée par son grand-père, a été élu en début d’année président du Comité professionnel des galeries d’art (CPGA), association représentant les plus importantes galeries d’art françaises auprès des pouvoirs publics. Il succède à Anne Lahumière qui a tenu ce rôle pendant onze années. « Je rend hommage à son travail. Le mien s’inscrit dans la continuité. Je reprends les dossiers en cours à commencer par le droit de suite pour lequel on se réveille tardivement. Par rapport à certains pays comme le Royaume-Uni où ce droit de suite ne sera mis en place que d’ici 2012 [2006 en France] et seulement pour les artistes décédés, je demande une égalité de traitement. » Dans le même temps, il consacrera son énergie à la baisse du taux de sécurité sociale des artistes et au gros chantier de la TVA à l’importation. Parallèlement, Patrick Bongers souhaiterait qu’entre la Galerie du Jeu de Paume aujourd’hui entièrement dédiée à la photographie et le Palais de Tokyo voué à la création d’avant-garde, « il soit possible de retrouver un espace d’exposition pour nos artistes français des années 1960 à 1980, je pense à la Figuration narrative ou au groupe Support-Surface, mouvements un peu à la traîne. Car si on ne défend pas nos artistes chez nous en montrant leur travail, ils auront encore moins de visibilité à l’étranger ». Enfin, il veut s’attaquer au plus vite au problème des foires d’art contemporain. « Dans un souci de rentabilité immédiate, les organisateurs de foires qui font la pluie et le beau temps écartent à tort certaines galeries qui ont une politique de promotion de l’art sur le long terme. L’ensemble de la profession européenne doit réagir pour reprendre le pouvoir. Sans nous, pas de foire. »
Entouré d’une équipe de choc, Patrick Bongers est gonflé à bloc pour entreprendre ses travaux d’Hercule.
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Les croisades de Patrick Bongers
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°568 du 1 avril 2005, avec le titre suivant : Les croisades de Patrick Bongers