La National Gallery of Art de Washington et le Musée d’art moderne (MoMA), à New York, ont reçu un legs important de quinze tableaux, parmi lesquels figure un autoportrait de Vincent Van Gogh. Les œuvres ont été données par Betsey Cushing Roosevelt Whitney, veuve de l’ambassadeur américain John Hay “Jock” Whitney, décédée le 25 mars à l’âge de 89 ans. Washington reçoit un Autoportrait de Van Gogh (1889); Marcelle Lender dansant le boléro de Henri de Toulouse-Lautrec (1895-1896); Fenêtre ouverte, Collioure, de Henri Matisse (1905); le Port de la Ciotat par Georges Braque (1907); la Plage à Sainte-Adresse de Raoul Dufy (1906) ; Remorqueur sur la Seine, Chatou, de Maurice de Vlaminck (1906) ; La plage à Trouville d’Albert Marquet (1906), et enfin Saïda par Kees van Dongen (autour de 1920). L’Autoportrait de Van Gogh est le premier tableau peint par l’artiste après son premier séjour dans un asile à Saint-Rémy-de-Provence. La National Gallery possède désormais huit tableaux du peintre néerlandais. Le MoMA reçoit pour sa part sept œuvres : Route tournante à Montgeroult de Paul Cézanne (1898) ; Yo, un autoportrait de Picasso (1901) ; Les Oliviers de Van Gogh (1889) ; Luxe, calme et volupté de Henri Matisse (1904) ; Polo Scene de l’artiste américain George Bellows (1910) ; Vendanges par Henri-Edmond Cross (1892), et Bateaux au coucher de soleil de Paul Signac (1891).
Près de 60 toiles de Chaïm Soutine (1893-1943) sont exposées jusqu’au 16 août au Musée juif de New York, dans le cadre de la première rétrospective américaine, depuis quarante-huit ans, du peintre français d’origine lituanienne. Celle-ci ira ensuite à Los Angeles et Cincinnati.
Le Musée Van Gogh à Amsterdam a acquis son premier Seurat, La Seine près de Courbevoie, daté de 1883-1884. “Vincent fait référence à Seurat dans de nombreuses lettres écrites depuis Arles à son frère Théo et, plus d’une fois, exprime le souhait d’acquérir une de ses œuvres”, justifie le musée. Décrit par Seurat lui-même comme un “croqueton”, le tableau avait été peint à l’origine sur deux faces. Séparé en 1932, le verso, l’étude Paysage rose, est aujourd’hui exposée au Musée d’Orsay.
Un escroc qui écoulait des statuettes orientales en jade, en produisant de faux certificats attestant leur rareté, a été interpelé par la brigade de recherches de l’Isère et écroué à la prison de Varces. L’homme fait partie d’un réseau qui importe légalement en France des statuettes fabriquées à Taiwan. De facture médiocre et d’une pierre de mauvaise qualité, elles étaient vendues avec un certificat garantissant leur appartenance à une collection ancienne et importante. Les pièces étaient proposées entre 50 000 et 100 000 francs, et certaines victimes ont subi un préjudice pouvant atteindre 300 000 à 600 000 francs.
La Bourse 1998 de la Fondation Friedrich Vordemberge-Gildewart a été attribuée aux Français Marc Chevalier, Philippe Mailhes et Hugues Reip, qui ont reçu chacun un prix de 50 000 francs. Les trois artistes ont été désignés par un jury réuni le 26 avril à l’Espace de l’art concret de Mouans-Sartoux, parmi les artistes de l’exposition “Printemps français”. Celle-ci réunit jusqu’au 14 juin, outre les lauréats, S. Barbier, Bismuth, Closky, Creseveur, Figarella, Gee, Jézéquel, Joumard, Mairet, Mont, Pariente, P. Pinaud, Prud’homme, Teisseire, Trouvé et Vorle. L’Espace de Mouans-Sartoux est le premier centre d’art français sollicité pour sa bourse par la Fondation allemande, créée par un pionnier de l’art concret.
L’Académie des beaux-arts n’a pas décerné de Grand prix d’Architecture 1998. L’Académie a jugé qu’aucun des dix candidats retenus n’avait réellement satisfait au programme, “un complexe touristique et culturel à Tokyo”. Toutefois, le deuxième Prix et Prix André Arfvidson, d’un montant de 50 000 francs, a été décerné à Laurent Broyon, 23 ans, étudiant à l’École Paris Val-de-Marne (Atelier Latour).
Le Louvre apporte un rectificatif à l’information publiée dans le JdA n° 58 d’après une dépêche de l’AFP, sur la condamnation pour corruption d’un responsable du service Exploitation technique et logistique. Le condamné, Jean Baveux, n’était pas le chef dudit service, mais responsable d’une division travaillant à l’intérieur de ce service, et, selon l’administrateur du musée, les marchés fictifs ont été passés à l’insu du chef de service. D’autre part, l’Établissement public du Musée du Louvre a pu rendre le matériel surfacturé ou le renégocier au prix du marché. Il n’a donc – au total – pas perdu 4 millions, mais 423 000 francs, soit la somme obtenue en dommages et intérêts.
La Direction de l’Architecture et du Patrimoine (ministère de la Culture) organise, chaque dernier jeudi du mois, des débats centrés sur les liens entre l’histoire, l’architecture et la ville. Ces “Entretiens de Vivienne” (Auditorium Colbert, 2 rue Vivienne, 75002 Paris) permettent au public de rencontrer architectes, ingénieurs, urbanistes, paysagistes, artistes et maîtres d’ouvrage, qui font part de leurs différentes visions du métier. Les Entretiens du 28 mai seront consacrés à l’architecte hollandais Rem Koolhaas, et ceux du 25 juin aux paysagistes Louis Benech et Pascal Cribier, et au plasticien Alain Kirili, pour un débat autour de la rénovation du jardin des Tuileries.
Le petit canon du Palais Royal a été volé dans la nuit du 15 au 16 avril. Long d’une quarantaine de centimètres, il était situé sur la ligne du Méridien de Paris, et les loupes de son système d’allumage étaient placées de telle façon qu’il tonne à midi. Il avait été installé dans les jardins du Palais Royal en 1785, par le sieur Rousseau, un horloger du quartier, “pour marquer le midi vrai”. La légende veut que, par temps de pluie, les bons clients des cabarets installés autour des jardins aient le droit d’allumer la mèche avec leur cigare. Le canon a marqué midi tous les jours, de 1785 à 1914. Il a été restauré en 1980 et a repris du service de 1990 à 1992. Depuis lors, il était silencieux mais trônait toujours sur une petite colonne au centre d’un des parterres du jardin.
Le Prix du musée 1998 du Conseil de l’Europe a été décerné au Centre du musée de Krasnoïarsk, l’ancien Musée Lénine de cette ville de Sibérie. Créé en 1987, il est devenu en 1991 centre culturel et historique, et a lancé un programme concernant l’histoire de la Sibérie centrale.
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°60 du 9 mai 1998, avec le titre suivant : Les Brèves : le Grand prix d’Architecture 1998, le vol du petit canon du Palais Royal ...