À la suite de la publication de "L’actualité vue par Pierre Assouline" (lire le JdA, n° 39, 30 mai 1997), le directeur de la rédaction de Lire souhaite à apporter une précision : "[…] Un passage de mes propos me gêne beaucoup. Non qu’ils aient été déformés, mais leur nécessaire réduction pourrait prêter à confusion. Il s’agit de la deuxième réponse, à la troisième colonne. Aussi, pour dissiper toute ambiguïté chez vos lecteurs, je vous serai reconnaissant de préciser que non seulement je n’ai aucune affinité avec le Front national mais au contraire, je m’emploie à combattre ses idées et à empêcher qu’elles se répandent. Mon propos n’était que la pure constatation d’une réalité dont j’aurais dû préciser qu’elle est désolante. Tout cela va sans dire mais va tout de même mieux en le disant."
La British Library a découvert que plus de 600 des 15 000 manuscrits chinois anciens de sa collection sont des faux, selon les révélations du Times. Les manuscrits authentiques ont tous été teints en jaune – la couleur la plus solennelle du Bouddhisme – avec une solution à base de brou de noix ou de chêne-liège, à la différence des faux, colorés à l’aide d’une formule qui n’a pas encore été identifiée. Selon Susan Whitfield, chargée des manuscrits chinois à la Bibliothèque nationale britannique, ces faux, acquis comme des documents datant de 400 à 1025, ont en partie été fabriqués par l’équipe du collectionneur chinois Shengduo Li, mort en 1935, dont les fils ont poursuivi l’œuvre de faussaire jusque dans les années cinquante. Les manuscrits chinois datés d’avant le XIe siècle actuellement sur le marché sont des faux à 95 %, a ajouté Susan Whitfield.
Une huile sur carton de Picasso estimée entre 30 et 40 millions de francs, L’enfant à la poupée (23,3 x 31,8 cm), volée au Musée de Grenoble le 19 mars 1992, a été récupérée le 19 juin au terme d’une enquête menée conjointement pendant cinq ans par l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels et le service régional de la police judiciaire de Lyon. Deux personnes ont été mises en examen pour "vol, détention et transport d’armes" de quatrième catégorie et écrouées, tandis que deux autres étaient mises en examen pour "recel de vol" et libérées peu après leur interpellation.
Le président Boris Eltsine refuse catégoriquement de signer la loi déclarant propriété russe les œuvres d’art confisquées en Allemagne après la Seconde Guerre mondiale, malgré la menace d’une saisine de la Cour constitutionnelle par les députés. Selon le Kremlin, le vote de la loi a été entaché de vices de procédure. Les juristes du Président affirment que les membres du Conseil de la fédération (chambre haute) auraient dû voter cette loi en séance et non par correspondance, comme ce fut le cas. La Douma a menacé de saisir la Cour constitutionnelle, soulignant que la loi fondamentale russe ne donne que sept jours au Président pour promulguer une loi après son adoption.
Un incendie, vite maîtrisé, s’est déclaré le 14 juin à la Tate Gallery. Le feu s’est déclenché dans une conduite de câbles électriques, rendant nécessaire le déplacement à la hâte d’une quarantaine d’œuvres d’art vers des salles avoisinantes pour les protéger. Le 4 mai, la Royal Academy avait été contrainte de mettre à l’abri une quarantaine d’œuvres d’art en raison d’un incendie beaucoup plus sérieux. Une centaine de pompiers avaient lutté pendant plus de deux heures pour maîtriser le feu qui avait endommagé un quart du bâtiment environ.
Les plus prestigieux architectes du monde entier ont été appelés à imaginer les modifications à apporter à la cathédrale de Florence pour qu’elle soit conforme à la nouvelle liturgie de l’Église catholique adoptée par le concile Vatican II. Les propositions du gotha de l’architecture internationale – le Suisse Mario Botta, l’Allemand Klaus Theo Brenner, l’Autrichien Hans Hollein, l’Américain Michael Graves, le Japonais Arata Isozaki, le Français Jean Nouvel et les Italiens Aldo Rossi et Gabetti-Isolapour – sont exposées au Palazzo Vecchio de Florence jusqu’au 21 septembre.
Une aquarelle de Paul Klee, volée en 1963, a été restituée à la Phillips Collection de Washington, après trois ans de transactions entre la direction du musée et son "propriétaire" de bonne foi, un amateur d’art du Maryland, qui n’a toutefois pas réclamé de compensations financières.
La Fondation Vasarely "continue d’exister en tant que telle", selon le tribunal de grande instance d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), qui a désigné son président comme juge enquêteur auprès de la fondation. La Fondation Vasarely "n’est donc ni en cessation de paiement, ni en redressement judiciaire, ni a fortiori en liquidation", a précisé son avocat, Me Olivier Kuhn-Massot. La fondation était sous le coup d’un redressement fiscal de 18 millions de francs, notifié après le constat de la disparition d’actifs en œuvres d’art d’un montant de 43 millions de francs entre 1982 et 1993. Selon Me Kuhn-Massot, "le contrôle fiscal a démontré que l’ancien président de la fondation et doyen de la faculté de droit Charles Debbasch était responsable de ce redressement fiscal". Ce dernier avait été mis en examen le 28 novembre 1994 pour abus de confiance.
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Les Brèves : La British Library, Picasso, Boris Eltsine...
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°41 du 4 juillet 1997, avec le titre suivant : Les Brèves : La British Library, Picasso, Boris Eltsine...