Venise et son université sont devenues, depuis quelques années, des lieux de rencontre et de contacts intenses entre les spécialistes les plus connus de l’art japonais : en 1987, on y a lancé l’Hokusai Paintings Project, entreprise internationale pour cataloguer les œuvres picturales de Katsushika Hokusai (1760-1849) dans les collections européennes et américaines ; en mai 1990, l’université a hébergé le colloque Hokusai Paintings, dédié à l’analyse de l’œuvre peint du grand maître japonais.
VENISE - Un second congrès, du 17 au 20 mai, se tiendra dans l’Aula Magna de la Ca’ Dolfin, The Second Venice Conference on Japanese Art. The Age of Hokusai, organisé en collaboration avec le Donald Keene Center et l’International Hokusai Research Center, institution fondée en 1990, au sein de l’université vénitienne, pour promouvoir les recherches dans ce secteur. Placé sous le patronage de la présidence du Conseil régional de Vénétie et de quelques institutions étrangères (Japan Foundation, Kajima Foundation, Mary Livingston Griggs & Mary Griggs Burke Foundation, Metropolitan Center for Eastern Studies), le congrès est coordonné par un comité international composé des professeurs Calza, Kobayashi, Rosenfield et Tsuji.
Le domaine de recherche ne sera plus limité cette fois à la peinture de l’artiste japonais, comme dans la précédente édition, lorsqu’il était urgent de concentrer l’attention sur l’œuvre du peintre proprement dit, trop souvent négligée au bénéfice de sa très riche production xylographique. Les travaux s’étendront également à cette dernière et à quelques aspects secondaires de l’activité du maître, considérée aussi dans ses rapports avec celle des autres artistes contemporains et avec la société de la fin de la période d’Edo (1615-1868).
De grands spécialistes d’Hokusaî
Parmi les conférenciers, on remarque certains des historiens les plus connus de l’art japonais des trois continents : Nobuo Tsuji, du Centre de la culture japonaise à Tokyo ; Tadashi Kobayashi, récemment encore professeur à l’université de Tokyo ; Shugo Asano, de la société japonaise Ukiyoe ; John Rosenfield, de l’université de Harvard ; Money Hickman, du musée des beaux-arts de Boston ; Lawrence Smith, du British Museum ; Youri Pétrossian, directeur de l’Académie des sciences de Saint-Pétersbourg ; Matthi Forrer, du Rijksmuseum voor Volkenkunde de Leyde ; enfin Gian Carlo Calza, de l’université de Venise. Signalons en outre la participation de Fosco Maraini, conférencier invité.
Il ne s’agira naturellement que d’un maillon dans la longue chaîne de rencontres que l’université de Venise entend promouvoir pour affirmer plus encore la vocation orientaliste de la cité des Doges.
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« L’époque d’Hokusai »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°3 du 1 mai 1994, avec le titre suivant : « L’époque d’Hokusai »