Recueil plus que traité, ce que l’on nomme d’ordinaire le Traité de la peinture de Léonard de Vinci est une compilation des écrits du maître, réalisée après sa mort par son élève et exécuteur testamentaire Francesco Melzi. En 1960, André Chastel traduisit le Trattato, transposant admirablement en français le style “tour à tour nerveux et sinueux, direct et enveloppé, froid et enthousiaste” de l’artiste, puis l’enrichit d’autres écrits sur la peinture laissés par Léonard. L’ouvrage que publie aujourd’hui Calmann-Lévy reprend l’édition parue chez Berger-Levrault en 1987, mais revue et actualisée (notes, références, bibliographie) par Christiane Lorgues, ancienne collaboratrice de l’historien de l’art. On y découvre, après le rappel précieux des “vies” de Léonard par Vasari, Paul Jove et l’anonyme Gaddiano, les préoccupations et les speculazioni du maître, pour qui la peinture surpassait tous les arts. Depuis la nécessité pour un peintre de rivaliser avec la nature, jusqu’à la manière dont il faut représenter une bataille, en passant par l’étude de l’ombre et de la lumière, de la perspective, de l’anatomie et des matériaux à utiliser en peinture, ce manuel à l’usage des artistes se transforme au fil des pages en véritable encyclopédie. Sa réédition vient à point nommé, alors que le Louvre accueille les dessins et manuscrits de Léonard (lire p. 7).
Léonard de Vinci, Traité de la peinture, textes traduits et présentés par André Chastel, édition revue et augmentée, éd. Calmann-Lévy, 224 p., 48 euros. ISBN 2-702133789
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Léonard théoricien d’art
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°171 du 16 mai 2003, avec le titre suivant : Léonard théoricien d’art