SAINT-GERMAIN-AU-MONT-D'OR
Le diocèse de Lyon a indiqué que les œuvres du prêtre seront retirées de toutes les églises où elles étaient accrochées.
Le père Louis Ribes, décédé en 1994, a récemment été accusé de multiples agressions sexuelles sur mineurs, commises dans les années 1970 et 1980. S’il échappe à la justice des hommes, ses œuvres, qui ornent de nombreux édifices religieux, seront ôtées de l’ensemble des murs, « par respect pour les victimes », ont expliqué les autorités religieuses du diocèse de Lyon.
Car le père Ribes était aussi un artiste. Surnommé le « Picasso des églises », les vitraux dont il avait dessiné les cartons étaient visibles dans les églises de Sainte-Catherine, Caluire, Charly, Dième, Givors, Loire-sur-Rhône, et ses tableaux dans celles de Chagnon, Chuzelles (Isère), Grammond, Les Sauvages, ainsi que des chemins de croix, à Chambost-Allières et Pomeys. Il était également chargé de séminaires à Vienne (Isère) où il enseignait l’histoire de l’art et la philosophie, et était décrit comme un « esprit assez libre, artistique ».
À l’église de Saint-Germain-au-Mont-D’or, il avait peint un immense tableau de trois mètres sur deux, représentant le baptême du Christ. Le tableau est inséré dans un coffrage dessiné directement sur son support, ce qui rend plus difficile sa dépose. « Pour l’instant, nous ne pouvons que le recouvrir », a expliqué le père Christophe Malric. Le tableau de Saint-Germain-au-Mont-d’Or avait été offert par Louis Ribes à l’un des prêtres de Saint-Germain en 1983, mais les paroissiens ne le connaissaient pas personnellement, et ne sont donc « pas vraiment attachés » à l’œuvre, selon le Père Malric.
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Le père Ribes accusé d’agressions sexuelles était aussi artiste
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