Catherine Trautmann va consacrer 400 millions de francs à des travaux d’urgence au Grand Palais, permettant sa réouverture en l’an 2000. De même, elle a donné son feu vert à la création attendue d’un Institut national d’histoire de l’art.
PARIS. Il y a quatre ans, la chute d’un petit boulon du sommet de la verrière du Grand Palais entraînait la fermeture du plus vaste espace d’expositions et de salons de la capitale. L’incident faisait prendre brusquement conscience de l’instabilité de l’édifice construit en 1900 : côté Seine, il s’enfonçait d’un à deux millimètres par an. En février 1994, les Galeries nationales – où se tiennent actuellement les expositions Prud’hon et La Tour – rouvraient, mais rien n’était entrepris pour la grande nef où se déroulaient notamment la Fiac et la Biennale des Antiquaires. Le ministère de la Culture va financer dès l’an prochain les travaux de consolidation du bâtiment, pour le rouvrir en l’an 2000. Il est vraisemblable qu’il accueillera des manifestations marquant le nouveau millénaire, mais rien n’est encore arrêté. De même, rien n’est décidé pour son affectation future. Le dossier dépend de plusieurs ministères, comme celui du futur Musée de l’Homme, des Arts et des Civilisations, qui dépend de la Culture et de l’Éducation nationale. Pour Catherine Trautmann, "il n’est pas certain" que le "Musée des arts premiers" soit implanté au Trocadéro, ainsi que l’avait proposé le gouvernement Juppé. De son côté, le ministre de la Défense, Alain Richard, a laissé entendre que le Musée de la Marine pourrait rester à sa place car son transfert éventuel se révélait d’"une extrême complexité". Catherine Trautmann a également donné son feu vert au projet de création d’un Institut national d’histoire de l’art (ou des arts ?), piloté par Michel Laclotte, ancien président du Louvre. Comme prévu, celui-ci s’implantera dans l’ancienne Bibliothèque nationale et devrait regrouper universitaires, chercheurs, l’École du Patrimoine, celle des Chartes… Les travaux de réaménagement devraient eux aussi commencer l’an prochain et durer deux ans maximum.
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Le Grand Palais enfin prêt pour le troisième millénaire
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°44 du 26 septembre 1997, avec le titre suivant : Le Grand Palais enfin prêt pour le troisième millénaire