Pour la huitième année consécutive, le comité artistique du fonds « Étant donnés » a distribué des aides visant à promouvoir les échanges culturels entre la France et les États-Unis en favorisant des expositions d’artistes contemporains dans les deux pays. Fondée sur un financement privé et public, cette bourse semble encore trop peu connue des institutions françaises.
PARIS - L’exposition “Situations françaises” à l’Atlanta College of Art, une monographie d’Alain Bublex au Musée d’art moderne et contemporain du Massachusetts (MASS MoCA), ou encore un projet de Rachel Khedoori à la Villa Arson, à Nice, figurent parmi les onze projets qui bénéficieront en 2003 du fonds “Étants donnés” pour l’art contemporain. Depuis 1994, ce sont au total plus de cent trente projets qui ont obtenu l’aide de cette bourse, mise en place par l’ambassade de France aux États-Unis, l’Association française d’action artistique (Afaa) et la délégation aux Arts plastiques/ministère de la Culture (DAP). L’objectif est simple : promouvoir les échanges artistiques entre la France et les États-Unis en favorisant les expositions d’artistes des deux côtés de l’Atlantique. La façon de procéder est un peu plus inédite puisque le fonds dépend d’une fondation privée américaine, la Facsea (Society for french american cultural services and educational aid, www.facsea.org), en charge de collecter des apports mixtes privés et publics. Le budget annuel de 170 000 dollars (168 813 euros) par an provient de l’Afaa, de la DAP, de la Florence Gould Foundation (New York), de la banque BNP Paribas et d’Air France. Derrière la syntaxe duchampienne se cache donc un dispositif d’échange et de financement culturel qui devrait se développer. “Selon ce modèle, la Facsea est amenée à devenir le principal partenaire de nos actions culturelles aux États-Unis. Cette formule est plus adaptée, plus pratique, souple et correspond mieux au système américain, estime Jean-René Gehan, conseiller culturel à l’ambassade de France en poste à New York. Il faut reconnaître que, d’un point de vue français, ce fonds est essentiellement public, mais il va s’appuyer de plus en plus sur des financements privés. Autre point à améliorer, l’information des institutions françaises. Pour l’heure, elles sont moins nombreuses que leurs équivalents américains à solliciter le fonds.” En effet, s’il est composé de manière égale de professionnels français et étrangers, le comité artistique d’Étant donnés a majoritairement instruit des dossiers concernant des expositions d’artistes français aux États-Unis. Sur les onze manifestations sélectionnées le 25 octobre dernier, seulement deux sont le fait d’institutions françaises. Pour les autres, les dossiers sont à déposer avant le 31 mars 2003.
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L’axe atlantique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°159 du 22 novembre 2002, avec le titre suivant : L’axe atlantique