L’art et la musique n’ont pas attendu le XXIe siècle pour s’unir. Déjà, les deux mondes ont su partager depuis l’Antiquité un vocabulaire commun, peuplé de “compositions”, d’”harmonies” et de “tonalités”. Si quelques précurseurs aux siècles passés ont mené de longues recherches pour associer des couleurs à des sons, cette histoire de la fusion de l’art plastique à la musique est intimement liée, finalement, à celle des techniques. Après des expériences en tout genre mettant en jeu des liquides colorés apparaissant au rythme des sons ou, au début du siècle dernier, la pratique de l’intervention directe sur la pellicule cinématographique, il a fallu attendre l’ère du numérique pour pouvoir parfaitement marier les arts. Depuis quelques années, et l’émergence des musiques électroniques, commissaires d’exposition et artistes portent un nouveau regard sur la création sonore jusqu’à y puiser, pour les seconds, un nouveau souffle. L’exposition du Centre Georges-Pompidou “Sonic Process” présente ainsi de multiples collaborations entre créateurs des deux univers, à l’image de la pièce Esprits de Paris co-signée par Mike Kelley et Scanner. Mais cette histoire ne s’écrit pas
à sens unique, comme vient le rappeler de façon opportune l’exposition “Electric Body” actuellement proposée à Paris par la Cité de la musique. Nombre de musiciens, notamment les “stars” du rock, ont su puiser dans le répertoire artistique le vocabulaire de leurs attitudes. Malgré tout, comme le soulignent Françoise et Jean-Philippe Billarant, collectionneurs d’art qui passent également des commandes à des compositeurs : il est souvent bien difficile de faire dialoguer entre elles les avant-gardes !
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L’art et la musique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°157 du 25 octobre 2002, avec le titre suivant : L’art et la musique