Pour la cinquième fois, le Centre Georges Pompidou accueille sa Biennale internationale du film sur l’art. Près de cinquante films et vidéos en compétition, un cycle consacré à la Nuit et un programme documentaire en constituent le menu.
PARIS. La Biennale du film sur l’art est fondée sur une conviction : il existerait une "écriture spécifique, singulière et nouvelle" qui ouvrirait à un autre regard sur l’art et les artistes. Autrement dit, le film sur l’art constituerait bel et bien un genre à part entière, surtout si, comme le propose cette cinquième édition, il transgresse et dépasse les autres genres identifiables, comme le documentaire auquel il est souvent assimilé. Pourtant, de la version scolaire à la version "artiste", en passant par l’interview et la fiction, le film sur l’art est d’une grande diversité. D’autant qu’avec la vidéo et un certain accroissement des programmes culturels télévisés, la production s’est évidemment développée ces dernières années, sans être toutefois quantitativement comparable à celle concernant la vie des animaux. La Biennale entend rendre compte, autant que faire se peut, de la multiplicité des approches, et l’un de ses intérêts majeurs est bien sûr d’être internationale.
Diversités
On verra donc en compétition trente films et une vingtaine de vidéos provenant des différents pays d’Europe, mais aussi d’Égypte, de Syrie ou de Nouvelle-Zélande. Placé sous la présidence d’Henri Alekan, le jury décernera d’ailleurs trois prix qui distingueront les meilleures productions.
La contribution d’Henri Alekan à cette Biennale s’étend aussi à la section thématique puisque celle-ci est consacrée à la Nuit, thème cher à l’un des plus grands chefs-opérateur français. Fiction et documentaires, courts et longs métrages sont ici proposés, comme La Notte d’Antonioni ou Un homme qui dort de Georges Perec, ou encore des films de William Klein, des documentaires sur Soulages ou Goya. La dernière section permettra au public de visionner à la demande un panorama mondial du film sur l’art, où figurent des œuvres exemplaires. La Biennale devrait être présentée à l’Institut français de Rome en novembre, et à Thessalonique en mai 1997.
CINQUIÈME BIENNALE INTERNATIONALE DU FILM SUR L’ART (BIFA), du 16 au 21 octobre, Centre Georges Pompidou. Catalogue sous la direction de Gisèle Breteau Skira, 120 p., 120 F.
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L’art en 24 images seconde
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°29 du 1 octobre 1996, avec le titre suivant : L’art en 24 images seconde