ESSAI - Disparu en février dernier, Tzvetan Todorov signe le testament d’une existence vouée à la littérature et à l’art.
Le philosophe structuraliste éclaire les rapports entre artistes et pouvoir politique en Union soviétique, de la révolution d’Octobre jusqu’en 1941, passant en revue les stratégies développées par les premiers pour échapper au second – ou lui obéir. L’exploration du destin de créateurs phares les décrit en pionniers de la révolution, engagés ou résistants face à une doctrine qui impose le réalisme socialiste au service de la dictature du prolétariat. Souvent, la petite histoire illustre la grande. Pour le retenir d’émigrer, Staline fait miroiter à Boulgakov un emploi au Théâtre de Moscou. Ménageant son image, le tsar communiste n’accorde rien. Déjà, le suicide de Maïakovski avait entaché l’aura du régime. La dernière partie s’attarde sur le parcours de Malevitch, désenchanté face au constat que l’art « accompagne l’État et ses saints héros idéologiques ».
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La révolution et les artistes russes
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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°477 du 14 avril 2017, avec le titre suivant : La révolution et les artistes russes