ATTRIBUTION - « J’ai risqué ma carrière sur cette attribution », confie Roy Doliner, que les Italiens surnomment Robert Langdon, du nom du personnage de fiction de Da Vinci Code. L’expert a en effet identifié la main de Michel-Ange dans la Pietà en terre cuite actuellement exposée au Musée Maillol dans l’exposition sur les Borgia. Achetée en 2003 par un médecin italien, elle était alors recouverte de neuf couches de peinture : « Elle ressemblait à une sculpture napolitaine du XIXe siècle. » Pour Roy Doliner, soutenu par un comité de spécialistes, les analyses scientifiques, stylistiques et documentaires ne font aucun doute. Datée entre 1473 et 1496, elle partage avec la Pietà du Vatican le visage du Christ, le manteau de la Vierge, la grâce du contraposto et la beauté des anatomies. Le cupidon, surtout, aujourd’hui mutilé, n’a pu qu’être ajouté par le maître, proche du courant néo-platonicien, quand tout paganisme était banni de la Rome chrétienne. L’œuvre est également décrite dans une lettre d’un cardinal français en 1497, mentionnée dans l’inventaire du fidèle assistant du sculpteur, Il Francese, et dans les archives du procès que celui-ci intenta après la mort du maître pour la récupérer. Le débat reste ouvert.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
La main de Michel-Ange
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°673 du 1 novembre 2014, avec le titre suivant : La main de Michel-Ange