« Discipline fille de l’art des jardins » pour Pierre-André Lablaude, architecte en chef du parc de Versailles et coauteur de ce livre, l’art du treillage est resté l’un des grands oubliés de l’histoire des jardins. Ses mailles de bois peintes ont pourtant constitué l’un des meilleurs artifices pour combler les vides de l’hiver, en substitut au feuillage. Ce bel ouvrage, mêlant documents d’archives et photographies récentes, vient rendre un juste hommage à cet art de l’entrelacs et du ligaturage de fines lattes de bois, qui a permis de créer portiques, berceaux ou galeries puisant leur inspiration dans l’architecture bâtie de leur époque. Si son origine remonte à l’Antiquité avec le treillage de vignes, c’est aux XVIIe et XVIIIe siècles que ce savoir-faire connaît son apogée. Tombé dans l’oubli au siècle suivant, il est réhabilité au début du XXe siècle par Henri et Achille Duchêne, grands « recréateurs » de jardins à la française, dont les descendants sont à l’origine de ce livre. Plusieurs réalisations magistrales y sont présentées, du bosquet de l’Encelade, à Versailles, récemment restauré, au Vauxhall de Bruxelles, sans oublier l’incroyable Palmarium du parc Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) [lire aussi p. 32].
L’Art du treillage, Jean-Pierre Van Reyndorp, Claire Frange-Duchêne, Pierre-André Lablaude, éd. Spiralinthe, Semur-en-Auxois, 218 p., 130 euros, ISBN 978-2-913440-16-9.
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La maille des jardins
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°271 du 14 décembre 2007, avec le titre suivant : La maille des jardins