LYON
LYON (RHÔNE-ALPES) [19.11.15] - L’événement majeur de l’année lyonnaise vient d’être annulé en raison de la menace terroriste. Gérard Collomb invite les lyonnais à un unique hommage le 8 décembre au soir.
« La menace terroriste persiste à un niveau élevé ». C’est par ces mots que le maire de Lyon, Gérard Collomb, a expliqué l’annulation de la Fête des Lumières prévue entre le 5 et le 8 décembre. « Nous avons donc décidé que la fête des lumières ne pouvait se dérouler sous sa forme habituelle, festive, poétique, légère », a-t-il poursuivi. La programmation des 70 lieux concernés est intégralement annulée et reportée à l’édition 2016.
Seules seront maintenues, mais pour le 8 décembre, les installations prévues sur la Colline de Fourvière et sur les deux principales tours du quartier de la Part Dieu, la tour Incity et le « Crayon ». Sur la colline, l’artiste Daniel Knipper présentera « Regards », installation lumineuse conçue à partir d’extraits numérisés de grandes œuvres de l’histoire de l’art. Les quais de Saône, d’où sera visible l’installation, seront la seule zone aménagée – et davantage sécurisée - pour recevoir le flot de visiteurs « que l’on suppose essentiellement lyonnais », a précisé la mairie au Journal des Arts.
A la Part-Dieu, les tours seront illuminées dans l’esprit plus classique des « lumignons du cœur », tradition historique du 8 décembre lyonnais. Depuis quelques années, la vente de ces lumignons est dédiée à une association caritative. Cette édition verra « Rêve d’enfants » exceptionnellement partager les fonds avec l’association des victimes du terrorisme.
La Fête des Lumières a réuni en moyenne à Lyon ces dernières années près de trois millions de personnes. Avec un budget de 2,6 millions d’euros en 2014 (dont 50 % par des partenaires privés), la ville de Lyon illumine principalement le vieux Lyon et la colline de Fourvière, la presqu’île, les quais de la Saône et du Rhône, tantôt sous forme d’éclairage patrimonial fixe, tantôt par la projection de spectacles lumineux, quatre nuits durant.
Le coût de l’annulation de l’édition 2015 est difficile à chiffrer : si une partie des fonds avait déjà été engagée, cette relative anticipation (16 jours) devrait permettre d’économiser les frais de production engagés au dernier moment. Le report de certains investissements à 2016 allégera aussi la facture. Le manque à gagner affectera essentiellement le secteur touristique : en 2014, l’hôtellerie avait connu un taux de remplissage très important, supérieur de 23 % aux week-ends non festifs.
Demandant de dépasser la déception et l’amertume, Gérard Collomb a tenu à maintenir l’unité de la ville et appelé à une réponse symbolique : « Les lyonnais, en faisant scintiller 200 000 lumignons dans la ville relèveront un défi immense. Ce sera là le plus bel élan du cœur, un profond hommage aux victimes, un puissant message d’unité ».
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La Fête des Lumières à Lyon est annulée
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Abonnez-vous dès 1 €Panorama de Lyon, une nuit de la Fête des Lumières de 2008 © Photo Floflo - 2008 - Licence CC BY-SA 3.0