Parce qu’elle est un esprit libre et indépendant et qu’elle ne supporte aucune forme d’idéologie, qu’elle soit politique ou artistique, elle a fui son pays en 1950 et ne s’est pas laissé embarquer dans le mouvement surréaliste malgré les louanges de Breton à son égard.
De même, après plusieurs années passées à Paris, parce qu’elle a tenu à se donner les moyens de bonnes conditions de travail, elle a fait le choix de s’établir à l’écart de l’agitation et du tohu-bohu parisien en s’installant dès 1963 dans le petit village de Marcoussis, dans l’Essonne. Née en 1923 à Kapuvár, en Hongrie, Judit Reigl compte parmi les artistes de sa génération qui ont eu le souci de conjuguer éthique et esthétique. De faire de leur œuvre un projet de vie.
Folle de cette peinture qu’elle a découverte en Italie dans les années d’après-guerre, au sortir de l’Académie des beaux-arts de Budapest, Judit Reigl l’est aussi de musique et d’écriture. Rien d’étonnant à ce que son œuvre, pour l’essentiel abstraite et qui n’a jamais vu apparaître que l’unique figure de l’homme, se décline à l’ordre d’une foule de séries. Curieuse de toutes les expériences plastiques que le déroulement de son propre travail lui propose, elle a élaboré depuis soixante ans une œuvre singulière qui joue du geste comme de l’architecture et qui offre à voir la résistance de la peinture à surpasser tous les effets de mode.
1923 Naissance en Hongrie.
1941-1946 Intègre l’académie des Beaux-Arts du Budapest.
1950 Réussit à quitter la Hongrie pour Paris.
1954 Découverte des surréalistes et de l’automatisme.
1966 Homme marque son passage à la figuration.
2010 Expose au musée des Beaux-Arts de Nantes jusqu’au 2 janvier 2011.
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Judit Reigl - Libre et indépendante
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Abonnez-vous dès 1 €Musée des Beaux-Arts de Nantes, jusqu’au 2 janvier 2011, www.museedesbeauxarts.nantes.fr
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°631 du 1 janvier 2011, avec le titre suivant : Judit Reigl - Libre et indépendante