Vendredi 20 juin 2008, le sculpteur américain, en jeans, tee-shirt noir et veste blanche, montre l’exact contraire du titre de son exposition roubaisienne : « Jedd Novatt : chaos ».
Lors de la première rencontre, Novatt c’est le calme et l’harmonie. La quiétude aussi. Cinquante ans ont sonné, l’artiste peut enfin aborder son travail avec plus de sérénité qu’au début des années 1980, lorsqu’il prend un atelier à New York, « au-dessus d’une cave ». À l’époque, plasticiens, poètes et musiciens passent d’un atelier à un autre, discutent, débattent, refont le monde. Le leur. « C’était sublime », s’emballe Novatt ! Malheureusement le sublime ne paie pas.
À la fin des années 1980, sa rencontre avec Larry Salander, un grand galeriste américain – aujourd’hui dans la tourmente –, donne à sa carrière un tour décisif. Novatt acquiert une propriété en France, près de Cahors. La France, il ne l’a pas oubliée depuis que, étudiant en art, il a vécu six mois dans le Lubéron pour parfaire ses connaissances de la sculpture. Celles des filles aussi, admet l’Américain qui ajoute : « La France est un pays civilisé. Les gens aiment l’art, pas la spéculation. » Alors Novatt y revient pour de bon, s’installe à Paris, trouve un atelier en Normandie, sans jamais toutefois quitter New York. Depuis peu, il se rend aussi en Espagne, où il a trouvé « sa » fonderie. Là-bas, on aime l’alliage de l’art et de l’acier. Novatt aussi.
1958 Naissance à New York. 1979 Premier séjour de six mois dans le Lubéron. 1980 Études au Sarah Lawrence College BA. 1988 Rencontre le galeriste Larry Salander. 1992 Jedd Novatt se marie. 2002 S’installe à Paris. 2005 Prend un atelier en Normandie. 2008 Première œuvre monumentale pour les jardins de la Piscine (Roubaix).
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Jedd Novatt
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°605 du 1 septembre 2008, avec le titre suivant : Jedd Novatt