« Mes œuvres n’expliquent pas, elles prennent en compte ce qui demeure, survit dans l’appréhension visuelle. Un homme se déplace dans un espace, je lui fais signe. » Et la grande nef de la grange aux dîmes se prête particulièrement à ce jeu de perspectives, de fiction et de temporalités. Les quatre micro-architectures-caissons-sources de lumières de Jean-Christophe Nourisson délivrent le spectateur de l’influence du patrimoine architectural pour lui offrir une démultiplication de points de vue. Translucides et lumineuses, elles sont autant lignes de fuite et lieux de projections qu’écrins d’images au mouvement suspendu, des photogrammes de performances célèbres réalisées par Maciunas, Manzoni, Signer, Burden.. Leurs silhouettes se détachent sur les parois de ces caissons de fiction, éclairages uniques de la grange cistercienne dont ils sont autant les parasites que les bijoux. Trois des structures sont praticables et placent le visiteur dans un moment bancal échappant à la stricte orthogonalité de la fameuse boîte blanche si âprement discutée au cours de l’histoire de l’art du XXe siècle. Ces petits territoires n’ont rien de neutre, zen ou libérateur, « je réfléchis à la perception que je veux installer dans la perspective de façonner l’espace ». Un challenge dans un lieu aussi chargé d’histoire auquel les micro-architectures offrent bien plus qu’une solution de rechange.
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Jean-Christophe Nourisson
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°564 du 1 décembre 2004, avec le titre suivant : Jean-Christophe Nourisson