Depuis juillet, le ministère de la Culture est présent sur Internet, ce réseau informatique international où se mêlent réseaux d’universités, bases de données publiques et réseaux internes de sociétés privées.
PARIS - Accessible depuis vingt millions de micro-ordinateurs répartis dans 102 pays, via deux serveurs spécifiques (gopher et world wide web), le ministère de la Culture est ainsi "visité" par environ huit cents personnes chaque jour. Elles consultent les bases de données "Joconde" de la direction des Musées de France, et "Mérimée" de l’Inventaire général du Patrimoine, ou s’informent sur les activités des services du ministre.
"C’est un service encore expérimental, précise le responsable du serveur Michel Bottin, qui permet à ce jour de se renseigner sur la structure et les activités du ministère. Il s’agit de donner la plus grande visibilité possible sur le ministère de la Culture et de la Francophonie." Des présentations succinctes d’expositions (un texte assorti d’une ou plusieurs images), comme celles de Poussin au Grand-Palais et à Chantilly, font office de "prospectus électroniques illustrés", selon Michel Bottin. "À terme, l’idée est de faire le "petit journal des grandes expositions" édité par la Réunion des musées nationaux, en version électronique..."
D’autres présentations sont à l’étude sur les transports, les musées de province et les collections des musées français.
Le ministère répond par courrier
Mais l’attraction de la "web culture" est assurément une exposition imaginaire intitulée "Le siècle des Lumières dans la peinture des musées de France", mise en place depuis le 15 septembre 1994. Conçue par Laurent Manœuvre, de la direction des Musées de France, en collaboration avec le CPII (Cercle des projets innovants dans l’informatique), elle a été créée tout spécialement pour le réseau Internet.
"Celle-ci rassemble des collections qu’on ne pourrait jamais réunir autrement, des œuvres fragiles ou qui ne quittent pas leur musée, comme la collection du duc d’Aumale du Musée de Chantilly", précise Laurent Manœuvre. Chaque tableau, visible en plein écran, est accompagné de ses dimensions, de sa provenance et d’une brève présentation du peintre.
En outre, il est possible d’écrire au ministre Jacques Toubon sur sa boîte aux lettres électronique, "ministre@culture.fr". Féru de nouvelles technologies, il est le seul ministre du gouvernement à figurer sur l’Internet, tout comme le président Bill Clinton. Mais son service répond toujours aux missives par... courrier postal.
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Jacques Toubon sur Internet
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°8 du 1 novembre 1994, avec le titre suivant : Jacques Toubon sur Internet