Hélène Bailly - Portrait

« Je suis bien entourée, reconnaît la galeriste : j’ai une famille qui me soutient sans être  interventionniste, des proches qui connaissent mon métier et acceptent son rythme, et j’ai une bonne équipe. » Ces considérations ont certainement pesé dans la balance le jour où Hélène Bailly s’est décidée, en décembre dernier, à franchir la Seine pour ouvrir un nouvel et troisième espace au 71, rue du Faubourg-Saint-Honoré – près de la rue Matignon où ses parents ont ouvert leur première galerie. « Je cherchais à m’installer rive droite depuis deux ou trois ans déjà », explique la jeune femme, « jusqu’à ce qu’une opportunité se présente » et que la galeriste la saisisse. Pourquoi ne pas s’être s’implantée à l’étranger ? « La question s’est posée, mais ce n’était pas le moment », admet la galeriste qui, pour l’heure, hume avec bonheur le parfum de la rive droite : son ambiance – « différente » – et sa clientèle – « très internationale » en raison de la proximité du Bristol, et donc complémentaire de celle de la rive gauche où Hélène Bailly continue de tenir ses galeries. Et l’ensemble de fonctionner comme une véritable petite entreprise : « Je réserve l’espace du quai Voltaire à l’art contemporain et la petite galerie de la rue de Seine aux œuvres plus intimes, sur papier, de 1880 à aujourd’hui. » Quant à la rue du Faubourg-Saint-Honoré, le visiteur y retrouve davantage une « ambiance », avec des accrochages qui font voisiner Vuillard, Cassatt et de Staël, loin du street art duquel la galeriste s’est un peu éloignée, sans toutefois le renier.