Gilles Altieri - Multicasquettes

De Freud au barreau – auquel, après ses études d’avocat, il ne s’est jamais inscrit –, comment expliquer que ce curieux de nature en soit venu à gérer, seul, la programmation d’un centre d’art ? Par amour de la peinture, pardi : « La peinture a toujours été au centre de ma vie. Le reste, je l’ai fait sans vocation particulière. » Et pas n’importe quelle peinture, la vraie ! Celle qui embaumait l’atelier de son père, peintre lui aussi, que Gilles Altieri a rejoint après avoir pris le pinceau, à l’âge de 20-25 ans. Car Altieri n’est pas seulement un psychologue doublé d’un juriste, triplé d’un directeur de centre d’art ; Altieri est aussi, et avant tout, un peintre, avec ses doutes et ses crises. Un autodidacte formé à l’école toulonnaise réunie, à l’époque, autour de Baboulène et de la galerie La Palette, et qui finit par embrasser l’art contemporain après l’avoir découvert dans un Mazenod. Il l’accorde volontiers, cette casquette – il collectionne les Stetson – est parfois difficile à porter : être ou ne pas être juge et parti. Délicat, mais pas impossible pour celui qui a accepté d’exposer au Salon du dessin.