Gérard Garouste

Le 29 janvier, il montera sur les planches du théâtre du Rond-Point à Paris afin d’interpréter le spectacle drolatique qu’il a coécrit en 1977 : Le Classique et l’Indien ou « le commentaire d’un critique aveugle  sur l’absence d’une toile autour de la Dive Bacbuc, peinture cachée tirée du Quart Livre de Rabelais ». Une première pour le peintre qui, de 1977 à 1982, fut scénographe de la boîte de nuit « Le Palace » à Paris et réalisa des décors monumentaux ainsi que des spectacles.
À mi-chemin entre théâtre et performance, chaque représentation de la pièce bouleverse l’ordre des scènes. Par le basculement incessant d’un point de vue à l’autre – du peintre au modèle, d’aujourd’hui à hier, de la toile au livre, de l’artiste au spectateur, du spectateur au commentateur, etc. – Gérard Garouste veut montrer que la peinture n’est pas une fin en soi mais un moyen. À soixante et un ans, l’artiste, qui a réalisé de nombreuses commandes publiques (un plafond d’appartement présidentiel à l’Élysée, un rideau de scène pour le théâtre du Châtelet, une installation de peinture et fer forgé pour la Bibliothèque nationale de France...), accorde toujours autant d’attention à son association La Source : fondée dans l’Eure il y a une quinzaine d’années, elle propose aux jeunes en situation d’exclusion de retrouver une image positive d’eux-mêmes grâce à l’expression artistique. Gérard Garouste a su convaincre de nombreux artistes d’y intervenir.