Après une première fusion, en 1991, du Service de restauration des musées nationaux et de celui de restauration des musées de province, la Direction des Musées de France vient de procéder à un nouveau rapprochement. Le Laboratoire de recherches à Paris et le Service de restauration à Versailles sont désormais regroupés administrativement, sous la houlette de J.-P. Mohen. Une meilleure synergie entre les sites et une ouverture plus grande vers le public spécialisé devraient en découler.
PARIS - “Lorsqu’on intervient sur une œuvre, on est amené à l’étudier d’abord, souligne Jean-Pierre Mohen, directeur du nouveau Centre de recherche et de restauration des Musées de France. Inversement, pour comprendre une œuvre, il est important de connaître les diverses réfections qu’elle a subies. La séparation en deux institutions autonomes des activités d’analyse scientifique et de restauration n’avait donc plus de sens. Simplement des raisons historiques.
Quand le laboratoire a été créé, en 1931, les restaurateurs travaillaient encore dans la tradition des métiers d’art et n’étaient pas regroupés dans un organisme. Celui-ci n’a vu le jour qu’après la guerre. Aujourd’hui, alors que la pratique de la restauration a totalement évolué et met l’accent sur la conservation préventive – le site de Versailles conduit d’importantes études sur le vieillissement et l’altération des matériaux –, le regroupement des données entre le laboratoire parisien et les ateliers versaillais se révèle un formidable atout.
Car plus qu’un simple rapprochement sur le papier, il s’agit pour les deux sites de réunir leurs documentations respectives. Informatisées, elles seront consultables à distance, permettant le transfert immédiat des dossiers entre les services de recherche et de restauration, mais aussi leur communication à des spécialistes extérieurs. La mise en commun des moyens et du personnel devrait se révéler positive et permettre de concevoir des programmes plus cohérents et donc plus ambitieux.
Pour mener à bien ses missions, le nouveau centre bénéficie d’un budget de 50 millions de francs. “Nous travaillerons aussi avec des partenaires privés”, explique Jean-Pierre Mohen. C’est déjà le cas au laboratoire, où “une étude sur les cosmétiques en Égypte ancienne est menée en collaboration avec l’Oréal”.
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Fusion de labos
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°75 du 22 janvier 1999, avec le titre suivant : Fusion de labos