François Hollande veut relancer « l’aventure culturelle de la France »

« La désinvolture, l'indifférence, l'arrogance et l'accumulation de mauvais symboles » : c’est en ces termes peu conciliants que François Hollande a résumé la politique culturelle de Nicolas Sarkozy. Au Salon du livre dimanche 18 mars 2012, le candidat socialiste a insisté sur la « rupture » de l’actuel président : « chaque chef de l’État depuis 1958 avait eu à cœur de mener à bien un grand engagement, une grande ambition culturelle », a-t-il dit. « Mais du candidat sortant, que retiendra-t-on ? », a-t-il demandé... « Un musée d'histoire controversé qui n'a pas vu le jour. Eh bien ce sera finalement au musée que sera défendue l’œuvre du candidat sortant », a-t-il tranché en référence à la Maison de l’histoire de France.

Le soir au Cirque d’hiver, François Hollande s’est entouré d’un parterre d’artistes et de personnalités du monde culturel. Pour reprendre la « grande aventure culturelle de la France », le candidat socialiste s’est engagé à « rétablir l’autorité du ministère de la Culture » dans ses deux vocations : la « promotion de la création » et la « démocratisation culturelle ». Sans pour autant fournir de chiffres, François Hollande s’est engagé à « sanctuariser, préserver, protéger »le budget de la culture.

Dévolue à la culture, cette journée marque des annonces importantes en faveur du spectacle vivant, du monde de l’édition et des controverses de la loi Hadopi. Les arts plastiques restent cependant les grands absents de ces rencontres.