Flore de Brantes - Le mélange heureux

Longtemps benjamine de la foire de Maastricht, cette Franco-Américaine continue à s’y distinguer : si elle n’est pas l’unique « galeriste-antiquaire » à panacher les styles et les époques, son stand est bien le seul à afficher cette alliance de genres. « Depuis toujours, par goût personnel, je mélange l’art et la création, explique-t-elle. Je considère ma galerie comme le prolongement de ma maison ; personne n’a envie de vivre dans un intérieur entièrement XVIIIe ou uniquement contemporain. » À l’exception notable d’un riche commanditaire pour lequel elle reconstitua au début de sa carrière un décor de château style Louis XVI, à Newport, aux États-Unis…

Émancipée des maisons de ventes après des expériences chez Christie’s à New York et Sotheby’s à Londres, Flore de Brantes conserve de sa période « enchères au château de Cheverny », auprès du commissaire-priseur maître Philippe Rouillac, un ton garden-party chaleureux et distant. Après la rue de Beaune, à Paris, son nouvel espace bruxellois, une demeure classée Art nouveau laissée « dans son jus », l’inscrit dans le circuit des galeries internationales, tout en lui permettant de cultiver son goût de la singularité.