Sauvée grâce à l’exposition Horta, la fondation internationale Europalia a fait peau neuve. Devenu annuel, le festival renoue avec la tradition des panoramas nationaux, avec pour invitée la Tchèquie.
BRUXELLES (de notre correspondant) - Europalia a fait sa mue. Soutenu par un conseil d’administration présidé par Paul de Kersmaecker, Luc Stenier, le nouveau directeur général, a restructuré la fondation. Les festivals deviennent annuels afin de maintenir un volume d’activités suffisant, tout en réduisant fortement le nombre d’événements proposés tant en Flandre qu’en Wallonie. En assurant sa rentabilité, Europalia espère aussi gagner en crédibilité sans perdre sa vocation culturelle ni sa pluridisciplinarité. Le festival tchèque, qui s’ouvre le 16 octobre pour se clore le 17 janvier 1999, va en ce sens. À Bruxelles, le Palais des beaux-arts présente l’exposition majeure, centrée sur l’Art nouveau, comme métamorphose d’un style. La BBL remontera le cours de l’histoire tchèque pour s’attacher au gothique tardif en Moravie et Silésie entre 1400 et 1550. La Kredietbank, pour sa part, verra son espace de la Grand’Place se colorer de grenat avec les bijoux de Bohème qui y seront montrés dès le 16 septembre. L’art moderne n’est pas absent. Alors que le Musée d’Ixelles accueillera une rétrospective de l’œuvre de Frantisek Kupka, le Palais des beaux-arts de Charleroi présentera un ensemble de photographies de Frantisek Dritkol et de Josef Sudek. Du côté flamand, le Provinciaal Hof de Bruges livre un panorama de Prague à partir d’aquarelles et de gravures du XIXe siècle.
À ces expositions s’ajoutent, durant toute la durée du festival, une importante série de concerts, de spectacles de danse et de théâtre, ainsi que des colloques qui compléteront le panorama de la culture tchèque et illustreront son inscription dans le contexte européen. Rationalisé et recentré, Europalia Tchèquie ouvre la voie à une programmation nouvelle, qui verra se succéder la Hongrie en 1999 et Bruxelles dans son rôle de carrefour des cultures en 2000.
- Prague Art Nouveau, métamorphoses d’un style, 16 octobre-17 janvier, Palais des beaux-arts de Bruxelles, tél. 32 2 507 84 80, tlj 10h-18h. - L’Art gothique tardif en Bohème, Moravie et Silésie 1400-1550, 21 octobre-17 janvier, BBL, 6 place Royale, 1000 Bruxelles, tél. 32 2 547 22 92, tlj 10h-18h. - Bijoux de Bohème, 16 septembre-8 novembre, Galerie de la Kredietbank, Grand’Place, tél. 32 2 422 85 68, tlj sauf lundi de 11h-18h. - Kupka ou la naissance de l’abstraction, 22 octobre-10 janvier, Musée d’Ixelles, 71 rue Van Volsem, Bruxelles, tél. 32 2 511 90 84 ext.1356, du mardi au vendredi 13h- 18h30, samedi et dimanche 10h-17h. - Frantisek Dritkol et Josef Sudek, 17 octobre-20 décembre, Palais des beaux-arts, 6 place du Manège, 6000 Charleroi, tél. 32 71 30 15 97, tlj sauf lundi 10h-18h. - Prague en couleur. Aquarelles et gravures du XIXe siècle, 18 octobre-29 novembre, Provinciaal Hof, Grote Markt, 8000 Bruges, tél. 32 50 40 34 16, tlj 10h-12h et 14h-17h. - Pour tout rens. : 32 2 507 85 94.
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Festival tchèque en Belgique
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°66 du 11 septembre 1998, avec le titre suivant : Festival tchèque en Belgique