centre d’art

Entre Land Art et art conceptuel

L'ŒIL

Le 1 mars 2001 - 204 mots

Le CAPC de Bordeaux débute actuellement une série d’expositions construites à partir de sa collection. Pour ce premier essai consacré aux espaces sculptés et aux territoires mentaux, l’équipe a choisi de répartir l’ensemble des pièces autour de celles de Richard Long, l’un des éléments clé de la collection. Des terrasses aux espaces de la grande nef, ce curieux mélange de Land Art et d’art conceptuel, de pièces anciennes et d’œuvres plus récentes, réussit pourtant à nous entraîner dans l’univers souvent singulier d’artistes qui avaient tous en commun de refuser le système artistique avec ses hiérarchies et ses lieux prestigieux. Les artistes présentés appartiennent à cette génération qui, au début des années 70, intervient à grande échelle dans le paysage. Ils cherchent alors à construire un art héroïque, un art où l’objet devient en lui-même un paysage afin de lutter contre les tendances de la société de masse. Que ce soit chez Hamish Fulton, Walter de Maria, Mario Merz ou Giuseppe Penone, nous assistons à un véritable refus de l’esthétique dominante. L’autre mérite de cette exposition est de nous présenter des pièces plus récentes, comme celles de José-Maria Sicilia, qui constituent des réponses aux utopies véhiculées par cette première génération.

BORDEAUX, CAPC, 20 mars-24 juin.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Entre Land Art et art conceptuel

Tous les articles dans Actualités

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque