Avec Avignon, Reykjavik, Bergen, Helsinki, Cracovie, Prague, Bruxelles et Saint-Jacques-de-Compostelle, Bologne est entrée, avec une programmation entre identité régionale et internationale, dans la ronde des capitales culturelles européennes pour l’année 2000.
BOLOGNE - L’année prochaine, Bologne vivra son rôle de capitale culturelle européenne avec une série de manifestations consacrées à la construction intellectuelle et économique du Continent, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. Ainsi, l’exposition “Les origines étrusques, entre Méditerranée et Europe” (4 octobre 2000- 30 avril 2001), au Musée archéologique, symbolise parfaitement sa recherche d’un équilibre entre identité régionale et européenne : le développement de la civilisation étrusque entre le VIIIe et le VIe siècle av. J.-C. y sera étudié parallèlement à ses échanges avec les régions voisines et d’outre-mer. Quant aux peintures, fresques, sculptures, miniatures, vitraux, ivoires, pièces d’orfèvrerie et tissus rassemblés par le Musée du Moyen Âge pour “Lueurs du Moyen Âge. L’art du XIIIe siècle à Bologne, entre Europe et Orient” (avril-juillet 2000), ils témoigneront de l’ouverture de la cité italienne à cette période. Après l’exposition “Aemilia. La culture Romaine en Émilie-Romagne”, qui traite la formation de la culture romaine du IIIe siècle av. J.-C. à Constantin, la Pinacothèque nationale rendra hommage aux “Bibiena”, famille d’architectes et de scénographes spécialistes du décor monumental éphémère, actifs en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles, qui fera également l’objet d’un congrès international. Quant à leurs lointains successeurs indirects, architectes et ingénieurs bolonais, ils seront réunis à la fin de l’année au palais Re Enzo pour la “Norme et arbitraire. Architectes et architectures à Bologne 1850-1950”. La rétrospective historique précédera un “Hommage à Aldo Rossi” dans une ancienne manufacture des tabacs rénovée par ses soins, tandis que l’exposition monographique “Giuseppe Vaccaro architecte (1896-1970)” se tiendra dans les salles du Baraccano.
Architecture ou arts plastiques, la période contemporaine sera l’occasion de deux grandes manifestations. À San Giorgio in Poggiale, la IIIe Triennale internationale d’architecture (2 mars-30 avril), placée sous le thème de “L’autre modernité. Anthologie de la ville et de l’architecture du XXe siècle”, offrira une programmation internationale, reprise plus tard à Washington et à Chicago. Quant à la Galerie d’art moderne et la Villa Delle Rose, elles accueilleront des œuvres de Boccioni, Duchamp, Fontana, Mondrian, Bacon, Boltanski, Long et Merz pour “L’ombre de la raison, ou l’idée du sacré dans l’identité européenne” (4 avril-16 octobre).
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Entre Emilie et Europe
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°94 du 3 décembre 1999, avec le titre suivant : Entre Emilie et Europe