Italie - Politique

Eike Dieter Schmidt candidat à la mairie de Florence

Par Olivier Tosseri, correspondant en Italie · lejournaldesarts.fr

Le 19 mars 2024 - 356 mots

FLORENCE / ITALIE

L’ancien directeur des Offices et éphémère patron de Capodimonte va diriger une coalition de partis de droite.

Eike Schmidt, directeur du Musée des Offices à Florence © Uffizi
Eike Schmidt, directeur du Musée des Offices à Florence
© Uffizi

Eike Schmidt n’aura pas eu le temps de défaire ses valises à Naples. A peine nommé directeur du Musée Capodimonte, l’ancien directeur des Offices pendant huit ans s’apprête à rentrer à Florence. Mais cette fois pour espérer en devenir le maire en dirigeant une liste soutenue par le parti de Giorgia Meloni Fratelli d’Italia. L’historien de l’art allemand a été naturalisé italien en novembre dernier. Un premier indice à l’époque de sa volonté de descendre dans l’arène politique. « No comment » répondait-il alors à ceux qui l’interrogeaient sur ses réelles intentions avant de se répandre en critique sur la gestion de la ville par son actuel édile Dario Nardella. L’officialisation de sa candidature devrait intervenir d’ici le 6 avril prochain, date du début de la campagne pour les élections qui se dérouleront les 8 et 9 juin prochain.

La droite florentine était à la recherche d’un nom prestigieux pour conquérir la capitale de la Toscane traditionnellement à gauche. Elle souhaite s’appuyer sur la popularité d’Eike Schmidt, le plus médiatique directeur du plus important musée italien. De récents sondages favorables et la profonde division de la coalition de gauche ont fini par le convaincre tout comme le soutien du ministre de la Culture Gennaro Sangiuliano. Il peut surtout déjà compter sur le soutien des trois partis principaux de droite (Fratelli d’Italia, Forza Italia et la Ligue) mais surtout sur celui, probable en cas de ballottage, de l’ancien président du conseil et ancien maire de Florence Matteo Renzi, dont il est un ami personnel.

Le parti populiste M5S affiche des velléités de lui opposer un historien de l’art florentin non moins médiatique et souvent polémique Tomaso Montanari. Le Parti Démocrate a pour l’instant désigné Sara Funari, membre de l’équipe municipale sortante qui a déjà attaqué son futur rival. « Dans les musées municipaux nous appliquons le salaire minimum pour les travailleurs ce qui n’est pas encore le cas aux Offices, a-t-elle lancé. En attendant, je vais donner à Eike Schmidt un plan de la ville pour qu'il commence à connaître les banlieues »
 

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