D’ordinaire Didier Marcel se joue des espaces d’exposition qui l’accueillent en isolant ses sculptures sur une scène de moquette, en présentant ses maquettes de lieux abandonnés à la périphérie des villes sur des plateaux en rotation, à un mètre cinquante du sol. Mais dans l’hôtel Bouchu d’Esterno du XVIIe siècle, le décor est déjà planté, inamovible et imposant. Tournant sur son piédestal rutilant, la reconstitution d’anciens bureaux abandonnés – Bureaux (2004) – se reflète dans un lourd miroir, créant une nouvelle image, et enclenche tout un jeu d’échelles, de cadrages. La pièce fonctionne comme un mille-feuille fécond, stimulant, accentuant le va-et-vient entre représentation et reconstitution qui charpente la recherche sculpturale de Didier Marcel. Le parcours s’emballe autour des questions de décor, de lieu, de temps. Espaces de réception, les salons de cet hôtel particulier sont les révélateurs perspicaces des faces discrètes de ce travail qui s’attaque à la valeur même de l’exposition.
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Didier Marcel
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°565 du 1 janvier 2005, avec le titre suivant : Didier Marcel