Des écoles bien équipées

La question récurrente de l’obsolescence rapide du matériel apparaît en fait comme secondaire aujourd’hui. En effet, les outils de base sont relativement courants, et les écoles les plus pointues souvent à égalité avec ce que l’on trouve dans le secteur professionnel. L’équipement peut être assez lourd, comme à Lyon. L’école s’est équipée progressivement, en commençant par la vidéo au début des années quatre-vingt. Aujourd’hui, elle possède un atelier image complet (traitement numérique, son, banque de données, cédérom, Internet, ligne RNIS), câblé avec deux régies, des palettes graphiques, etc. L’an prochain, elle se dotera d’un équipement de photo numérique. Les écoles disposent aujourd’hui encore de confortables budgets d’acquisition. Celle de Nantes a bénéficié d’un budget de 3 millions de francs pour la première année et d’environ un million de francs ensuite. À Marseille, un million de francs sera investi l’an prochain.

Former les formateurs
Plusieurs écoles, pour qui les nouvelles technologies sont un instrument parmi d’autres, ont choisi une solution moins dispendieuse. À Nîmes, par exemple, les ordinateurs nécessaires aux ateliers de pratique sont loués en fonction des professeurs invités. Tel a été le cas pour l’intervention d’Alain Séchas cette année. Le problème est en fait davantage celui de la régénération des équipes pédagogiques que celui du renouvellement des outils. Il en va de même pour les techniciens ayant dû passer du bromure à la maintenance de systèmes informatiques. Ceci est "parfois plus compliqué que d’acheter du matériel neuf", remarquent, un peu contrit, un directeur d’école.