Décès du critique et historien Jean-Louis Pradel

Tels sont les premiers mots, les premières images, les premiers souvenirs qui viennent à l’esprit pour évoquer le critique et historien d’art Jean-Louis Pradel, mort le 18 octobre, deux jours après ses 67 ans (il était né le 16 octobre 1946 à Estaing, dans l’Aveyron). Sa voix, on avait pu l’entendre aussi bien à la radio, sur France Inter, qu’à la télévision sur France 2 dans le cadre des émissions « Le cercle de minuit » puis « Des mots de minuit ». Cette voix que les étudiants ont écoutée pendant un peu plus de 25 ans à l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, ils s’en souviennent encore. Jean-Louis Pradel y a animé de 1976 à 2002 un atelier de rencontres, avec les différents acteurs du monde de l’art contemporain, qui a fait l’objet d’un ouvrage publié l’année dernière.

Sa plume, on a pu la lire dans les différents journaux et magazines où il est intervenu durant toute sa carrière, aussi bien La Quinzaine Littéraire que l’Événement du jeudi (de 1984 à 2000), Connaissance des Arts, Beaux-Arts Magazine, Opus International dont il sera même le directeur de la rédaction de 1974 à 1984. Avec à chaque fois le même engagement pour des mouvements, et notamment la Figuration narrative et pour les artistes qu’il a défendus, Robert Malaval, Yann Kersalé, Julio Le Parc… Sa plume, on peut l’apprécier dans les catalogues des expositions dont il fut le commissaire et dans la vingtaine de livres dont il est l’auteur. Jean-Louis Pradel a été incinéré au Père Lachaise le mercredi 23 octobre, l’après midi même du vernissage de la 40e édition de la Fiac. Tout un symbole !