Peintre - Tout est allé vite, très vite même. À peine remporte-t-elle le prix agnès b.
aux Beaux-Arts de Paris en 2011 qu’elle expose son travail à la Galerie du jour. « Quelle chance ! », confie-t-elle rétrospectivement. Certes, mais quel travail aussi. Depuis près de dix ans, Claire Chesnier creuse inlassablement un même sillon, celui de l’abstraction. Aux Beaux-Arts de Paris, l’élève, d’abord intéressée par la figure, découvre les encres de Rodin puis bascule dans la couleur. « Je suis passée à l’abstraction au moment où la figuration faisait son grand retour, s’amuse l’artiste. Que voulez-vous, on avance par nécessité. » Alberola, son chef d’atelier, voit alors en elle « une alchimiste et un moine », ce qu’elle réfute aujourd’hui : « Je suis trop sensuelle pour être moine. » Sa peinture, faite de la sédimentation de glacis d’encres et d’eau jusqu’à saturation, en est l’expression. « Mes toiles évoquent chez certains des images de ciels d’aurore. Cela ne me dérange pas, bien sûr, mais ce n’est pas ce que je cherche. » Sa quête ? La peinture. La peinture et le geste qui l’accompagne, un geste aveugle et silencieux, apprivoisé par des années d’apprentissage de la danse, mais qui finit toujours par échapper à l’artiste. « Je travaille de manière de plus en plus lente », observe d’ailleurs l’intéressée devant les œuvres récentes qu’elle expose ce mois-ci à la Galerie ETC. Une dizaine d’encres sur papier marouflées sur toile plus vertigineuses que jamais.
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Claire Chesnier - Peintre
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°732 du 1 mars 2020, avec le titre suivant : Claire Chesnier - Peintre