Civilisation égyptienne

L’imaginaire entourant la civilisation égyptienne ne cesse d’accomplir son œuvre, même si les mystères l’enveloppant ont tendance à se dissiper jour après jour, au rythme des fouilles et des nouvelles découvertes. Les trésors des tombes de la Vallée des Rois qui font les beaux jours des musées ont longtemps été les seuls témoignages mis en exergue. Le Musée du Louvre propose pourtant aujourd’hui de faire un point sur plusieurs décennies de fouilles sur le site de Deir el-Médineh. Ce village d’artisans et d’artistes – même si ce terme est impropre – a en effet révélé nombre d’anecdotes sur la vie au quotidien dans l’Égypte de la XVIIIe dynastie, lorsque ses habitants creusaient et décoraient les tombeaux des pharaons dans la Vallée des Rois. Sur ce site a notamment été mis au jour des quantités importantes d’ostraca, des tessons de poterie qui servaient de support à l’écriture ou au dessin, témoignages essentiels à la fois pour la connaissance des modes de vie de ces femmes et hommes, et pour comprendre leur travail. De nombreux ostraca présentent par exemple des esquisses de peintures qui furent par la suite réalisées sur les parois des tombes royales. Deir el-Médineh a également permis de découvrir d’autres témoignages de la vie quotidienne, comme des éléments de mobilier, de la céramique, des bijoux, de la vannerie ou des sandales. Des recherches internationales, menées cette fois dans le domaine de la cosmétologie, ont conduit à faire un grand pas dans la connaissance des onguents, fards et autres effluves dont les Égyptiens se couvraient le corps. Une exposition organisée en ce moment sur ce thème au Musée de la Vieille Charité, à Marseille, propose ainsi, en quelque sorte, de se mettre au parfum.