Catherine Houard - Self-made woman

Qui a aussi souvent eu le nez creux. Issue d’une famille d’industriels du textile implantée dans le Tarn, elle interrompt ses études après son baccalauréat pour travailler chez Marithé et François Girbaud au début des années 1980, au moment où la marque de ce couple de stylistes connaît un formidable succès. Pendant dix ans, elle accompagne le développement de la société en tant que commerciale, à travers cinq pays d’Europe. Puis, chez Chanel, où elle fait un bref passage, elle se passionne pour le monde du Luxe « avec un grand L ».

Elle a alors la lumineuse idée de proposer aux marques de luxe des espaces éphémères, les Espace Catherine Max (du nom de son mari), où elle vend une partie de leurs collections au rabais. Ce sont les premières ventes privées en France. Le développement est fulgurant : plus de quatre cent cinquante marques lui confient leurs collections. L’aventure dure douze ans.

Il y a trois ans, elle décide de réaliser l’un de ses rêves et ouvre une sublime galerie d’art : un loft new-yorkais à deux pas du Café de Flore ! Là encore, elle y va « à l’instinct » et expose ses coups de cœur, parmi lesquels les dessins personnels de Sonia Rykiel, les caricatures satiriques du réalisateur Ettore Scola, les peintures de George Condo ou encore le mobilier du designer hollandais Friso Kramer. « On me dit qu’il faudrait que j’aie un fil directeur, mais je n’y arrive pas, je suis bien trop gourmande. » C’est certainement cela, le vrai luxe.