Cartier-Bresson ouvre les portes de sa fondation

Reconnue d’utilité publique par l’État le 11 mars 2002, la fondation Henri Cartier-Bresson ouvre ses portes le 2 mai 2003, dans le XIVe arrondissement de Paris, tout près de la gare Montparnasse. Un atelier de verre et d’acier sur cinq étages abrite l’ensemble du fonds, tirages originaux, planches-contact, dessins, livres, peintures et publications diverses, mais aussi les films qu’il a réalisés et les documentaires qui lui ont été consacrés. Deux étages sont réservés à la présentation des collections dont Tamara Corm a été nommée responsable. Selon  la volonté d’Henri Cartier-Bresson (président) et de Martine Franck (vice-présidente), l’idée est que cette fondation devienne plus qu’un musée, un lieu vivant ouvert au grand public comme aux chercheurs. Dirigée par Robert Delpire et son adjointe Agnès Sire, la fondation va aussi s’attacher à soutenir la création contemporaine par une politique d’expositions temporaires et à travers le Grand Prix HCB attribué tous les deux ans par un jury international. « Les Choix d’Henri Cartier-Bresson », exposition inaugurale, annonce d’emblée la couleur en accueillant les œuvres de différents photographes choisis par l’artiste, de David Seymour à René Burri en passant par Walker Evans et Seydou Keita. Rencontres et débats vont contribuer à faire de cet espace un lieu d’échange entre le public et des photographes, mais aussi des cinéastes, des écrivains, des dessinateurs dont la production est proche de l’esprit et de l’éthique de Cartier-Bresson. Une entreprise dynamique à laquelle participent également – en tant que membres du conseil d’orientation –, de nombreuses personnalités dont Jean Clair, Éric Franck, Léonard Gianadda, Marc Riboud, Helen Wright...