La Biennale de Venise n’a jamais brillé par la rigueur de son organisation. La quarante-septième édition ne déroge pas à cette règle puisque son directeur pour les Arts visuels, Germano Celant, a été nommé moins de sept mois avant l’ouverture. La France a choisi Fabrice Hybert pour son pavillon.
VENISE - La Biennale aura donc lieu cette année, alors qu’il avait été envisagé de la reporter en 1998. Juin sera un mois où se bousculeront les manifestations d’art contemporain : foire de Bâle (10-16 juin), Biennale de Venise (15 juin-4 novembre), Documenta X de Cassel (19 juin-28 septembre). Dirigée par le célèbre critique italien Germano Celant, conservateur pour l’art contemporain au Musée Guggenheim de New York, la Biennale clôt ainsi la parenthèse Jean Clair, seul étranger à avoir été directeur des Arts visuels, en 1995. Germano Celant, qui vient d’être commissaire de la Biennale de la Mode à Florence, a une vision de l’art contemporain aux antipodes du Français.
Celant a été élu le 29 novembre avec le minimum de voix requis (9), au cinquième tour de scrutin, contre Achille Bonito Oliva (5 voix), commissaire de la Biennale 1993. Avant la privatisation envisagée de la Biennale, il disposera d’un budget de 6 milliards de lires (20,4 millions de francs).
Cette décision tardive place dans une situation difficile les pays étrangers disposant de pavillons dans les Giardini. La France, par le biais de l’Association française d’action artistique (AFAA, ministère des Affaires étrangères), a choisi Fabrice Hybert, 36 ans, l’un des artistes de sa génération les plus présents sur la scène internationale. À partir de ses dessins et peintures, il a développé une gamme de "prototypes d’objets en fonctionnement (POF)", allant de la balançoire pour adulte à la casquette, qu’il commercialise à travers son entreprise U.R. (Unlimited Responsability).
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Biennale : Venise improvise
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°32 du 1 janvier 1997, avec le titre suivant : Biennale : Venise improvise