Aude Cartier

De sa grand-mère, qui avait créé en son temps une galerie à Nantes, Aude Cartier a hérité son amour de l’art. Rien d’étonnant qu’après ses études secondaires, elle ait souhaité suivre un cursus qui puisse la projeter au plus tôt sur le terrain. Son diplôme de l’Icart en poche, Aude Cartier n’a pas tardé à se retrouver travailler en galerie jusqu’à ce qu’elle reprenne en main, voilà bientôt sept ans, les destinées de la Maison des arts de Malakoff créée en 1997.
On pourrait dire du lieu qu’il était fait pour elle. Sa dimension humaine et chaleureuse, sa situation tout à la fois en pleine ville et un peu à l’écart ne pouvaient que lui convenir. Sans faire trop de bruit, mais avec ténacité et esprit d’ouverture, Aude Cartier, qui est de nature discrète, y développe un programme de premier plan. Si elle reconnaît fonctionner au coup de cœur – qui s’en plaindrait ? –, elle peut avancer avec fierté la liste des artistes qu’elle a présentés.
De Jacques Monory au Kolkoz, en passant par Malachi Farrell, Ben, Éric Aupol, Kimiko Yoshida, Françoise Pétrovitch, etc., c’est un panel très varié qu’Aude Cartier a constitué. Un panel singulier, essentiellement fait de monographies, mais que ponctue un rendez-vous biennal de vidéo séquence. Pour fêter les dix ans de la Maison des arts, Aude Cartier accueille Christian Boltanski, installé à Malakoff depuis de longues années.