PARIS
1982 Anne-Solène Rolland naît à Paris. Élève au lycée Louis-Le-Grand, elle entame en 2001 un DEA en études germaniques au sein de l’École normale supérieure (ENS), puis réussit le concours d’entrée à l’Institut national du patrimoine (INP) en 2006, spécialité « Musées », dans la promotion Erik Satie. Grâce à sa connaissance de l’histoire culturelle d’outre-Rhin acquise lors de ses études à l’ENS, la jeune conservatrice produit l’une de ses premières publications scientifiques en 2008 intitulée « Techniques ou cultures. Histoires croisées des musées d’ethnologie et d’arts décoratifs de Vienne et Hambourg, 1860-1900 », s’engageant dans la rédaction d’une thèse sur les musées allemands d’ethnologie entre le XIXe et le XXe siècle.
2007 Anne-Solène Rolland arrive au Musée du quai Branly pour sa première affectation fraîchement sortie de l’INP. Là, elle devient responsable de l’unité patrimoniale des collections textiles (2007-2010), puis responsable du pôle de conservation préventive et de restauration (2009-2010). Des postes très techniques au sein de cette institution nouvellement inaugurée, et un poste transversal au sein du pôle de conservation préventive.
2010 Jusqu’alors discrète, la trajectoire professionnelle de la jeune femme entre dans la lumière : Anne-Solène Rolland est nommée, à 28 ans seulement, au poste très convoité de conseillère Patrimoines au sein du cabinet de Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture et de la Communication. De mars 2010 à août 2011, elle conseille le ministre sur les musées, les monuments historiques, l’archéologie, les archives et l’histoire de l’art.
2011 Après son départ de la Rue de Valois, la jeune conservatrice devient secrétaire générale de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration au Palais de la porte dorée. Ce poste de « management » intervient au sein d’un musée ouvert en 2007, mais qui ne sera officiellement inauguré qu’en 2014 par le président François Hollande. Entre 2011 et 2013, le musée est réuni avec l’aquarium tropical au sein d’un même établissement.
2013 Anne-Solène Rolland rejoint le Musée du Louvre en 2013, en tant que conseillère du président-directeur pour l’action territoriale, dans le sillage de la nomination de Jean-Luc Martinez à la tête du Louvre. Partenariats avec les musées de France, relations avec le Louvre-Lens tout juste ouvert... Anne-Solène Rolland accompagne le nouveau directeur dans son envie d’ouverture territoriale. En 2015, elle devient directrice de la recherche et des collections au sein du musée.
2019 La conservatrice retrouve le ministère de la Culture. Par arrêté du 15 février, elle est nommée cheffe de service, adjointe au directeur général des Patrimoines, chargée du service des musées de France, mettant fin à une attente de près d’un an. Elle succède ainsi à Marie-Christine Labourdette, partie en mars dernier diriger la Cité de l’architecture et du patrimoine à Chaillot. Après la nomination de Philippe Barbat à la direction générale des Patrimoines et celle de Sylviane Tarsot-Gillery à la direction générale de la Création artistique en novembre dernier, cette nouvelle nomination vient repeupler la direction centrale du ministère de la Culture, pénalisée en 2018 par une multiplication de postes laissés trop longtemps vacants. Reste à savoir si Anne-Solène Rolland restera en poste assez longtemps pour mener à bien un politique efficace : son mandat est pour l’instant d’un an seulement.
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Anne-Solène Rolland, conservatrice du patrimoine : une « directrice » pour le service des Musées de France
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°518 du 1 mars 2019, avec le titre suivant : Anne-Solène Rolland, conservatrice du patrimoine : une « directrice » pour le service des Musées de France