Alain Cueff

En plein tourbillon médiatique de l’exposition « Le grand monde d’Andy Warhol » au Grand Palais, dont il est le commissaire, Alain Cueff prend le temps de faire un bref retour en arrière sur son parcours professionnel. À contre-courant, c’est par la littérature que l’ancien étudiant en lettres de l’université de Rennes est venu à l’histoire de l’art. « Je voulais comprendre comment les artistes traitent des questions contemporaines avec d’autres moyens d’expression », explique-t-il.
Les méandres de la vie professionnelle le mèneront de la presse spécialisée, où il débute comme critique à 22 ans, à l’édition. Car le livre n’est jamais loin pour cet homme de lettres qui a aussi publié trois romans. Son retour sur les bancs de la faculté puis à l’École des hautes études en sciences sociales, où il se consacre à l’art des années 1960, lui ouvrira les portes de l’enseignement en histoire de l’art, à l’université de Lille III et à la Rijksakademie d’Amsterdam.
C’est en traduisant les écrits de Warhol qu’il entame sa plongée dans un sujet pour lequel il entend, avec cette exposition mais aussi avec un essai érudit resté un peu dans l’ombre du blockbuster du Grand Palais, faire en sorte « qu’il soit pris enfin au sérieux ».