Actualités - L'essentiel de la quinzaine : fermeture Espace Cardin, Centre culturel marocain, retour Pissarro spolié, Aristophil, MAH NON et disparition Claude Parent

Par Jean-Christophe Castelain · Le Journal des Arts

Le 2 mars 2016 - 748 mots

Fermeture de l’Espace Pierre Cardin
PARIS - Après 46 ans d’activités, l’Espace Pierre Cardin, situé sur l’avenue Gabriel dans le 8e arrondissement de Paris, ferme ses portes. La concession accordée par la Mairie de Paris – propriétaire des murs – en 1970 arrive à son terme le 31 mars 2016. La Ville va récupérer l’espace afin de reloger le Théâtre de la Ville, qui fermera entre septembre 2016 et l’été 2018 pour des travaux de rénovation. « La fin de la concession est connue depuis un an, (...) les salariés de l’espace Pierre Cardin ont eu le temps de se retourner » a indiqué au JdA Nicolas Laugero-Lasserre, qui a passé vingt ans au sein de la structure (et depuis devenu directeur de l’ICART). Anne Hidalgo a promis que le nom de Pierre Cardin serait gravé sur le fronton du théâtre.

Nathalie Eggs

Un Centre culturel marocain en 2018
PARIS -
Le premier Centre culturel marocain en France ouvrira à la fin de l’année 2018 à Paris, au 115 boulevard Saint-Michel, à l’emplacement de l’ancien siège de l’Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA). Le bâtiment, propriété du Maroc, sera détruit pour faire place à un édifice plus contemporain, conçu par l’architecte Tarik Oualalou. Le coût du chantier – financé par le Maroc – avoisine les 7 millions d’euros, tandis que le budget d’exploitation s’élève à 1,5 million d’euros par an. D’une surface de 1 400 mètres carrés, l’édifice sera partiellement ouvert au public avec un café, une galerie, une bibliothèque et un auditorium.

 

Nathalie Eggs

Un Pissarro spolié restitué à la France
OKLAHOMA/PARIS -
Un tableau de Camille Pissarro, La bergère rentrant des moutons (1886), spolié par les nazis à Paris en 1941, a fait l’objet d’un accord de restitution. Le titre de propriété détenu par l’université de l’Oklahoma a été transféré à Léone Meyer, fille adoptive de Raoul Meyer, l’un des fondateurs des Galeries Lafayette dépossédé de sa collection d’œuvres d’art par les nazis. Le tableau, passé par la suite entre les mains de différents collectionneurs, avait été légué en 2000 au musée de l’université de l’Oklahoma. L’accord prévoit qu’il sera d’abord exposé dans un musée français pendant cinq ans, puis qu’il effectuera des rotations avec le Musée Fred Jones de l’université de l’Oklahoma.

 

Nathalie Eggs

Confusion dans la liquidation du fonds de manuscrits d’Aristophil
PARIS -
Le sort d’un ensemble de 130 000 documents vendus en indivision par la société Aristophil crée le malaise dans la procédure de liquidation de la société de placements financiers. Le 1er février, le tribunal de grande instance a accordé à Monique Legrand (administratrice provisoire de 52 collections qui ont été placées sous séquestre) une ordonnance l’autorisant à confier à la société « Patrimoine écrit » la garde et la vente de ces collections, au fur et à mesure de leur déblocage par la justice. Or, ladite « structure de défaisance » a été créée il y a à peine trois mois par Frédéric Vieillard, un ex-courtier d’Aristophil. Cette ordonnance a suscité la réaction de plusieurs avocats des parties civiles, qui y voient une « décision lourde de conséquences prise dans la plus grande opacité en faveur d’une société à peine née ».

Nathalie Eggs

Les Genevois refusent l’extension du Musée d’art et d’histoire
GENÈVE -
Dimanche 28 février, les Genevois ont rejeté à 54,3 % des voix le projet d’agrandissement et de rénovation du Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève tel que voté par le Conseil municipal. Très critiquées par l’opposition, l’extension signée Jean Nouvel et la convention passée avec la Fondation Gandur pour l’art n’ont pas convaincu. L’exécutif – opposé à une rénovation seule sans extension – devra plancher sur un nouveau projet en repartant à zéro.

 

Nathalie Eggs

La disparition de Claude Parent
NEUILLY-SUR-SEINE -
L’architecte Claude Parent (93 ans) est décédé samedi 27 février. Il fut le promoteur d’une architecture « oblique », rompant avec l’orthogonalité habituelle au profit du plan incliné. On lui doit de nombreux édifices dans des registres très différents : la Maison de l’Iran à la Cité universitaire de Paris, le théâtre Silvia Monfort à Paris, l’hôtel de région à Marseille, des ensembles commerciaux ou même des centrales nucléaires. Après des études de mathématiques, il fréquente l’atelier de Noël Le Maresquier aux Beaux-Arts de Toulouse avant d’effectuer des stages dans différents cabinets dont celui du Corbusier. Grand Prix national d’Architecture en 1979, il avait été élu en 2005 membre de l’Académie des Beaux-Arts.

 

 

Jean-Christophe Castelain

 

 

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°452 du 4 mars 2016, avec le titre suivant : Actualités - L'essentiel de la quinzaine : fermeture Espace Cardin, Centre culturel marocain, retour Pissarro spolié, Aristophil, MAH NON et disparition Claude Parent

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