PARIS [27.12.12] – D’après une source judiciaire, la société britannique de placement dans les œuvres d’art Marbel Art Invest, dans le collimateur de la justice depuis deux ans pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, fait l’objet d’une information judiciaire du Parquet de Paris depuis le 4 avril 2011.
Placer son argent dans l'art contemporain avec un rendement de 4 % garanti par trimestre, soit 16 % annuel : la promesse de Marbel Art Invest était trop belle pour être vraie. Plus de 300 personnes - à Paris, Montpellier, Dunkerque, en Bretagne - n'auraient pas ou seulement partiellement récupéré leur mise. Les escrocs présumés de la société britannique de placement dans les oeuvres d'art basée à Londres, également implantée à Paris et Moscou - dont les principaux protagonistes ont été récemment interpellés - auraient encaissé 12 millions d'euros en trois ans, selon le Parisien.
Dans le collimateur de la justice depuis deux ans pour « escroquerie et blanchiment en bande organisée » - depuis le signalement au Parquet de Nanterre par Tracfin, l'organisme chargé de la lutte contre le blanchiment auprès du ministère des Finances - le Parquet de Paris avait ouvert une information judiciaire le 4 avril 2011 contre les escrocs présumés de la société, a-t-on appris lundi 24 décembre 2012 de source judiciaire. Une personne avait été mise en examen le 19 mai 2011, placée en détention provisoire jusqu'au 2 septembre, tandis que sept autres personnes font l'objet d'un contrôle judiciaire.
En février 2011, faisant suite à la réception de « plaintes d'épargnants rencontrant des difficultés avec cette société », l'Autorité des Marchés Financiers avait mis en garde les investisseurs contre la société, faisant valoir le caractère « surréaliste » d'un « niveau de rendement aussi élevé tout en étant garanti », soulignant par ailleurs que la société ne disposait d'« aucun agrément » en France, n'y étant donc pas habilitée à « exercer une activité de démarchage bancaire ou financier ».
Marbel Invest promettait un rendement de 4 % trimestriel - soit 16 % annuel - à la condition que le client s'engage à débourser un montant minimum de 8000 euros et ce, pour une durée de six mois renouvelable par tacite reconduction. Selon l'enquête ayant mise à jour une nébuleuse de sociétés, notamment à l'étranger, les premiers clients bénéficiaient effectivement des gains annoncés, mais pas les derniers.
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Une information judiciaire est ouverte depuis 2011 contre Marbel Art Invest
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