Le « 1% artistique », procédure de soutien à la création contemporaine, fête ses 60 ans

La loi dite du 1% artistique a été votée le 18 mai 1951, grâce à l’action du sculpteur René Iché, rédacteur du texte. Elle vise à associer la construction ou la rénovation d’un bâtiment public à la création contemporaine. De fait, elle oblige l’Etat a utiliser 1% du budget consacré à la construction d’un de ses bâtiments pour acquérir l’œuvre d’un artiste vivant. D’abord limité aux bâtiments du Ministère de l’Education nationale, le dispositif s’est progressivement élargi aux autres ministères puis aux collectivités locales, dans le cadre de la décentralisation.

Parmi les œuvres célèbres qui ont été créées pour l’occasion, on trouve le plafond de l’Opéra Garnier réalisé par Marc Chagall ou celui du théâtre de l’Odéon peint par Masson. Les monuments religieux, dont la restauration a été financée par l’Etat, ont pu, eux aussi, en profiter. On peut par exemple citer les vitraux contemporains de la cathédrale de Reims ou de Metz.

Le Ministère de la Culture souhaite aujourd’hui utiliser cette date anniversaire pour communiquer sur cette procédure de soutien à la création. Au programme, un colloque « L’art pour tous, les soixante ans du 1% artistique » à l’Université de Rennes I, la création d’une base de données interne pour les DRAC et la publication en 2012 d’un livre d’Art « Cent 1% ». Quant à l’inventaire historique des réalisations, il a été confié à Thierry Dufrêne, co-directeur de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA).