PARIS [22.06.10] – Pour le Conseil des ventes volontaires, l’instance de régulation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, l’Hôtel des ventes Drouot, doit envisager des mesures plus fortes s’il veut redorer son blason terni par une affaire de détournement d’œuvres d’art.
La présidente du Conseil des ventes volontaires (CVV), autorité de régulation des ventes volontaires de meubles aux enchères publiques, Francine Mariani-Ducray, a déclaré que l’Hôtel des ventes Drouot, principal hôtel de ventes aux enchères parisien, devait « prendre d’autres mesures » – sous-entendu plus rigoureuses – pour que « sa réputation redevienne irréprochable ».
Tout en reconnaissant que la direction de Drouot avait pris de « très bonnes mesures » – à savoir celle de mettre fin au quasi-monopole de l’Union des commissionnaires de l’Hôtel Drouot (UCHV) pour le transport et la manutention des objets vendus à Drouot – Mme Mariani-Ducray a estimé que « cela n’était pas suffisant ». « Drouot va devoir continuer » a-t-elle ajouté à l’occasion de la présentation du rapport d’activité 2009 du CVV, a précisé l’AFP.
Depuis décembre 2009, l’Hôtel Drouot est au centre d’une affaire de vol et de détournement d’objets d’art. L’affaire éclate après la plainte d’un commissaire-priseur suite au vol d’un tableau de Gustave Courbet en 2004. L’enquête confiée à l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC) avait conduit à la mise en examen de huit commissionnaires – surnommés les « cols rouges » ou « Savoyards ». Début juin 2010, le gérant de l’UCHV, René Revial, a été mis en examen dans le cadre de l’enquête.
Interpellée, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, avait demandé en février dernier une mission visant à vérifier le « cadre légal et économique » et le « niveau de transparence et de sécurité » des ventes aux enchères réalisées par les sociétés de ventes volontaires (SVV) et les commissaires-priseurs judiciaires. Interrogé dans le cadre de cette mission dont le rapport à été remis à la ministre le 16 avril dernier, le CVV a tenu à souligner qu’il n’a pas pu agir avant la révélation du scandale dans la mesure où il « n’avait jamais reçu de réclamations sur des disparitions d’objets à Drouot avant que le scandale n’éclate ».
D’autre part, et comme il l’avait annoncé, le CVV vient de faire appel du jugement du tribunal de grande instance de Paris qui l’a débouté de son action contre le site eBay en affirmant que le site n’était pas une maison de ventes aux enchères publiques mais une plate-forme de courtage en ligne excluant toute forme d’agrément demandé par le CVV.
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Le Conseil des Ventes souhaite une action plus ferme de Drouot
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