PARIS [08.12.09] – La mobilisation dans les musées peine à se former, renforçant le ministre Frédéric Mitterrand dans son inflexibilité. Mais l’intersyndicale du ministère de la Culture a réaffirmé ses revendications concernant la RGGP et le personnel du centre Pompidou a reconduit son mouvement de grève.
Lundi, lors d’une assemblée générale organisée à l’initiative de l’intersyndicale du ministère de la Culture (CGT, CFDT, SUD, UNSA, FO, CFTC, FSU ), le personnel du centre Pompidou a reconduit le mouvement de grève qui dure depuis 15 jours dans l’institution parisienne.
Beaubourg a été suivi dans son mouvement par le musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye, le Château de Compiègne et les remparts de Carcassonne.
Le Louvre a ouvert « à 75 % » selon la direction du musée, avec un billet demi-tarif, alors que le Pavillon des Sessions et certaines salles de peintures françaises étaient fermés.
Le jour de fermeture du musée d'Orsay et du château de Versailles étant le lundi, de nouvelles assemblées générales des personnels se tiendront mardi pour décider de la suite à donner à la grève, qui n'est pas levée pour le moment, même si ces deux établissements étaient ouverts dimanche 6 décembre.
En Province, le mouvement reste relativement restreint. Selon le Centre des monuments nationaux, seuls 16 agents sur 1 400 étaient en grève lundi.
Le centre Pompidou se retrouve relativement isolé à l’issue du week-end, alors que les autres institutions parisiennes, le Louvre, Orsay et le château de Versailles ont ouvert leurs portes au public. Selon une étude du Figaro, le Centre enregistre un manque à gagner sur sa billetterie de plus de 300 000 euros après une semaine de grève. Les syndicats misent sur cet argument économique pour peser dans les discussions à venir.
Le rapport de force semble cependant défavorable aux syndicats, face à un ministère qui demeure très ferme sur les réformes qui doivent s’appliquer au titre de la RGPP.
Le ministère a réaffirmé le 4 décembre « sa détermination à réaliser l’objectif gouvernemental du non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux. »
Les discussions semblent pour le moment sans issue. La possible entrée en scène de la BnF, qui a déposé un préavis de grève pour le 8 décembre, pourrait toutefois changer la donne.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Le mouvement de grève patine alors que le ministre reste ferme
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €